Tirs et incendies à Kaala-Gomen : trois hommes condamnés

Après les exactions qui ont eu lieu les 8 et 9 février 2023 à Kaala-Gomen, trois jeunes hommes ont été déférés devant le parquet ce jeudi. Ils ont écopé d'une peine de 12 mois d'emprisonnement ferme qui pourrait être aménagée. Il leur est interdit d'aller à Kaala-Gomen ainsi que dans les tribus de Payama, Tegon et Païta.

À la suite des tirs et incendies survenus à Kaala-Gomen entre le 8 et le 9 février, trois mis en cause ont été déférés devant le parquet ce jeudi dans le cadre de la procédure de plaider-coupable ou de comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité. C'est ce qu'annonce ce jeudi soir Yves Dupas, procureur de la République, dans un communiqué.

Deux hommes âgés de 24 et 27 ans, résidant à la tribu de Païta, ont "reconnu au cours de leur garde à vue, avoir volontairement percuté avec leur voiture, le véhicule dans lequel avaient pris place cinq personnes appartenant à la tribu de Payama", indique le procureur. Ils ont également "admis avoir tiré plusieurs coups de feu avec un fusil de chasse en leur direction, sans provoquer de blessure sur les victimes."

Quant au troisième mis en cause, âgé de 31 ans, il a reconnu "avoir mis le feu avec son briquet dans l’habitation de l’une des victimes, provoquant la destruction du bien immobilier".

Indemnisation des victimes

Le parquet a proposé une peine de 18 mois d’emprisonnement, dont 6 mois assortis d’un sursis probatoire durant deux ans. Celle-ci a été acceptée par les prévenus et homologuée par le président du tribunal. "Il s’agit donc d’une peine de 12 mois d’emprisonnement ferme qui n’a pas fait l’objet d’une exécution immédiate, étant susceptible d’un aménagement de peines par le juge d’application des peines", précise le procureur.

Pour le sursis probatoire, il a été ordonné une interdiction de paraître sur la commune de Kaala-Gomen et les trois tribus de Payama, Tegon et Païta ainsi que l’indemnisation des victimes.

Interdiction de détenir ou porter une arme

Une peine d’interdiction de détenir ou porter une arme durant cinq ans a également été prononcée. Le procureur relève que six armes d’épaule et leurs munitions ont fait l’objet d’une mesure de confiscation.

L'enquête diligentée par la brigade de recherches de Koné se poursuit dans le but d'interpeller d’autres coauteurs de "ces agissements totalement inacceptables qui auraient pu, selon Yves Dupas, se solder par un drame".