Violences à Kaala-Gomen: quatre majeurs condamnés

Six personnes ont été interpellées ce mercredi, à la suite des violences commises à Kaala-Gomen, à la tribu de Payama, à la mi-novembre. Quatre d'entre elles, majeures, ont déjà reçu des condamnations et deux mineurs seront présentés au juge des enfants en février.

Les vidéos avaient fait grand bruit sur les réseaux sociaux à la mi-novembre. Le procureur de la République annonce ce jeudi que suite aux exactions commises au sein de la tribu de Payama à Kaala-Gomen, l’enquête diligentée par la brigade de gendarmerie de Koumac et la brigade de recherches de Koné "a conduit à l’interpellation le 22 décembre 2021 de six personnes mises en cause dans des faits de violence volontaire sans incapacité de travail avec usage d’une arme ( pierres et fusil de chasse) et destructions par incendie ou moyen dangereux pour les personnes de véhicules automobiles et des locaux d’habitation."

Deux mineurs et quatre majeurs

Sur les six personnes interpellées, deux auteurs mineurs, qui ont reconnu les faits reprochés, seront convoqués devant le juge des enfants de Koné en février 2022.

S’agissant des quatre auteurs majeurs, poursuivis pour violence avec arme (sans incapacité temporaire de travail) et dégradations par incendie de véhicules ou d’habitations, la procédure aboutit aux décisions suivantes :
 

  •  4 mois d’emprisonnement avec sursis et peine complémentaire d’interdiction de détenir ou porter une arme durant 5 ans ( auteur sans antécédent judiciaire poursuivi uniquement pour les violences aggravées )
  • 12 mois d’emprisonnement avec sursis et peine complémentaire d’interdiction de détenir ou porter une arme durant 5 ans ( auteur sans antécédent judiciaire )
  • 8 mois d’emprisonnement et peine complémentaire d’interdiction de détenir ou porter une arme durant 5 ans ( auteur ayant des antécédents judiciaires anciens)
  •  10 mois d’emprisonnement et peine complémentaire d’interdiction de détenir ou porter une arme durant 5 ans ( auteur ayant des antécédents judiciaires)

Les gendarmes n'avaient pas pu intervenir

Pour rappel, le dérapage a eu lieu samedi 13 novembre au soir, dans un contexte de forte alcoolisation. Environ 80 personnes issues des deux camps ont commencé à s’invectiver avant de passer à la violence, au feu et aux tirs qui n’ont heureusement pas fait de blessés. Des violences qui avaient été filmées. 
Les gendarmes de Koumac ont tenté d’intervenir mais ont dû se replier face à "l’agressivité des protagonistes massivement alcoolisés [qui] les plaçait dans une situation de totale insécurité". 

L'enquête se poursuit malgré ces premières condamnations.