Le redimensionnement du site de Kouaoua n’en finit pas de créer des remous. Annoncé en septembre, à la surprise générale des syndicats, ce plan de départs volontaires, qui s’achève le 10 mars prochain, prévoit la suppression de 53 emplois.
Une décision prise sans concertation, selon les syndicats. "On n’arrive plus aujourd’hui à discuter avec la direction", lance Glenn Delathière, délégué syndical SGTINC. On discute sous l’égide de la Direction du travail et de l’emploi, il y a vraiment une rupture du dialogue social."
Trois des quatre syndicats représentés sur Kouaoua sont en grève et une réunion est prévue en début de semaine prochaine à la DTE.
La SLN déplore de son côté, un blocage "en dehors du cadre juridique de l'exercice du droit de grève", qui "interdit les accès au site à la direction, ainsi qu'aux 81 non-grévistes désireux de poursuivre leurs activités". "L’ensemble de ces changements ont fait l’objet de multiples rencontres, dans le strict respect d’un dialogue social constructif », précise le communiqué de la SLN.
Tiebaghi et Népoui aussi mobilisés
A l’origine dimensionné pour une production annuelle de 900 000 tonnes de minerai humide, le site n’a une capacité réelle de production que de 400 000 tonnes, d’où la mise en place d'un plan de sauvegarde explique la SLN, dans un contexte général très difficile pour le métallurgiste, qui a obtenu une aide de 4,8 milliards de l’Etat pour éviter la cessation de paiement.
Deux autres sites miniers, également concernés par un plan d’économie, sont également mobilisés selon le SGTINC : Tiebaghi, où des débrayages quotidiens sont organisés, et Népoui, en grève depuis vendredi.