SANTÉ. "Nous continuerons le processus" : comment les habitants de Koumac ne comptent pas laisser mourir l'hôpital

Le manque de soignants a obligé la fermeture de plus de la moitié des lits du centre hospitalier du Nord
Dans le Nord de la Grande Terre, l'offre de soins continue de se dégrader. Dans les centres hospitaliers de Koné, Poindimié et Koumac, plus de la moitié des lits ont été fermés depuis août, en raison d'un manque criant de personnel. Aujourd'hui, la population de Koumac a manifesté pour dénoncer cette situation alarmante.

Ils étaient une quarantaine installés devant l'hôpital de Koumac ce jeudi 5 décembre. Ces citoyens s'inquiètent de la dégradation de l’offre de soins dans l'extrême nord. "Nous, on veut sauver notre hôpital. Il y a des bruits comme quoi ils vont le fermer. On a vu les mouvements de personnels médicaux, il n'y a plus de médecin... C'est un problème et l'inquiétude de la population du Nord", relaye Leonard Tein Baï, le porte-parole des citoyens mobilisés.

Lire aussi : "Le manque de prise en charge rapide représente une perte de chance immense pour la population", alerte le collectif SOS du Nord

"Nous nous sommes imposés"

Positionnés devant l'hôpital depuis la fin de matinée, les habitants ont attendu la venue du directeur du centre hospitalier du Nord. Il était en déplacement à Koumac pour s’entretenir avec le personnel. Si les citoyens mobilisés n'étaient pas conviés à cette réunion, ils sont tout de même parvenus à interpeller le directeur et son adjoint, entre deux portes.

"Nous avons pu nous exprimer, même si cela ne leur convenait pas. Et nous nous sommes imposés gentiment pour dire que nous nous manifesterons encore et encore chez eux, pour être reçus officiellement par leurs organismes. Nous continuerons le processus", affirme Hyacinthe Santino, habitante de Koumac.

Les deux parties sont unanimes : il faut assurer une offre minimale de soins à la population du Nord. Citoyens et direction sont ouverts au dialogue et souhaitent prendre le temps d’échanger autour d’une table.