Sécurité : la vente d’alcool restreinte à Koumac jusqu’au 4 décembre

La mairie de Koumac, image d'illustration
C'est une façon de prévenir les actes de délinquance et les incivilités. A la demande du maire, Koumac est sous le coup d'un énième arrêté destiné à restreindre la vente d'alcool à emporter, cette fois valable depuis le 1er septembre et jusqu'au 4 décembre. Une commune qui s'efforce de déployer un dispositif global en matière de lutte contre l'insécurité.

L'arrêté est signé par la commissaire déléguée de la République pour la province Nord. Et valable depuis ce jeudi. "La vente de boissons alcooliques et fermentées à emporter, paraphe Annick Baille, est interdite dans les débits de boissons de troisième et cinquième classe dans le périmètre de la commune de Koumac du 1er septembre au 4 décembre, toutes les fins de semaine du vendredi à midi jusqu'au lundi matin à 6 heures." Interdiction qui vaut aussi pour les jours fériés du mardi 1er novembre et vendredi 11 novembre.

Eviter les bagarres, les violences et les nuisances sonores

Cette mesure de restriction à compter du vendredi midi est un classique, à Koumac, où elle est renouvelée de façon régulière depuis plusieurs années, comme les consommateurs et les commerçants le savent bien. L'arrêté de l'Etat, qui cette fois vaut pour trois mois, précise que cela ne concerne pas les hôteliers et restaurateurs servant sur place, ni les cavistes pour ce qui est du vin ou des spiritueux de moins de 18 degrés d'alcool. La décision est en tout cas motivée par "une recrudescence de l'alcoolisme sur la voie publique à l'origine de bagarres", le constat que "les violences commises sur la voie publique par des personnes fortement alcoolisées sont à l'origine d'amendements et d'attroupements qui portent atteinte à l'ordre public", et les nuisances sonores associées à de telles manifestations d'ivresse.

Moyens déployés

Koumac, une commune qui s'efforce de lutter contre un sentiment d'insécurité grandissant. L'épisode du cabinet médical incendié, en juin dernier, l'avait mis brusquement en exergue. Mais déjà en mars, un couvre-feu était expérimenté pour les jeunes mineurs. La municipalité a déployé 25 caméras de vidéosurveillance, bientôt 31. Recruté des gardes champêtres et des auxiliaires de proximité. Mis en place des rondes de nuit. Et elle envisage de nommer un médiateur au sein du Conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance. Bref, elle n’a pas lésiné sur les moyens pour tenter de freiner les incivilités et les délits.

Privilégier la prévention

Mais au-delà de ces dispositifs, il faut privilégier la prévention à la répression, répète le maire. Accompagner les jeunes qui tombent très tôt dans l’alcool et le cannabis, par exemple. Wilfrid Weiss collabore régulièrement avec les coutumiers qui, à leur tour, se rapprochent des familles pour les responsabiliser. Des coutumiers qui demandent le retour de la police dite coutumière, justement. A noter que le 10 septembres, le maire de Koumac et ses collègues calédoniens iront rencontrer leurs homologues polynésiens. Pour partager les problèmes et les solutions liées à la délinquance au sein de leur commune respective. 

Ecoutez le reportage diffusé cette semaine sur NC la 1ère radio :

Lutte contre la délinquance à Koumac, le point avec Medriko Peteisi