C'est une situation inquiétante pour les habitants de la province. Il y a une semaine, Joachim Tutugoro, le directeur général du centre hospitalier du Nord (CHN), a annoncé que plusieurs services de soins pourraient fermer à partir du 1er septembre en raison d'importantes difficultés financières. L'établissement affiche en effet une dette de 5,2 milliards de francs.
Audition au Congrès
C'est pourquoi le Congrès de la Nouvelle-Calédonie a décidé d'auditionner, le 23 août prochain à 9 heures, les dirigeants du CHN. À noter que depuis plusieurs mois, l'hôpital du Nord n'avait pas répondu aux multiples convocations de la Commission administrative de la fonction publique pour rendre compte de son activité auprès du Congrès.
"Le financement de la santé est difficile et nous manquons cruellement de visibilité sur les actions entreprises pour sauvegarder un niveau de soin vital pour nos populations du Nord", appuie Nicolas Metzdorf, député de la 2e circonscription du pays, qui avait notamment interpellé le Congrès via un courrier sur cette problématique. "Il est indispensable que les élus obtiennent un point de situation concernant les problèmes financiers et/ou structurels rencontrés, ainsi que les solutions envisagées à court et moyen terme."
Activités perturbées
Parmi les activités concernées par une possible fermeture, celles "de chimiothérapie, de blocs opératoires programmés, de consultations externes, de biologie", réparties dans les trois établissements de la province : le pôle sanitaire du Nord à Koné, qui regroupe des services d’urgence, de médecine générale, de chirurgie, d’anesthésie et de maternité, une unité de soins en continu, un bloc opératoire et un hôpital de jour. L’hôpital Paula-Thavoavianon, à Koumac, qui dispose de services d’urgence et de médecine générale et d’une consultation de sage-femme. Et l’hôpital Raymond-Doui-Nebayes, à Poindimié, qui comprend des services de médecine générale, de médecine physique et de réadaptation et une unité de soins en continu.