La province Nord tente de combler les postes de médecins généralistes vacants, mais la pénurie de praticiens est bien réelle dans ses dispensaires. Belep, Ponérihouen, Poya, Kouaoua et Kaala-Gomen en sont déjà privés.
"Sur les 24 postes de médecins qui sont ouverts, en province Nord, il n'y a que 14 postes qui sont pourvus. Nous faisons notre possible pour mener les recrutements. Il y a des avis de vacance de poste qui ont été lancés, mais malheureusement nous n'avons pas de retour, car cette pénurie est également nationale", explique Valentine Eurisouké, deuxième vice-présidente de la province Nord, en charge de la santé.
"Nous continuons à prospecter"
"Pour les urgences, les administrés rentrent en contact avec le Samu par le centre 15. Souvent, cela est également relayé par les sapeurs-pompiers communaux. Les gens s'organisent comme ils peuvent. Dans l'extrême Nord, ils se déplacent sur Koumac", constate l'ancienne membre du gouvernement.
Nous continuons à prospecter. Nous nous organisons aussi avec les hôpitaux, qui ont également cette problématique, pour voir de quelle manière, ensemble, nous pouvons faire face à cette pénurie.
Valentine Eurisouké, deuxième vice-présidente de la province Nord
Pouébo bientôt sans médecin
Quinze centres médico-sociaux se trouvent en province Nord et la commune de Pouébo risque également de se retrouver prochainement dépourvue de médecin. Le contrat du généraliste du dispensaire arrivera à terme, fin mai. "La période de mai-juin, c'est une période de vacances, en Métropole, qui est vraiment critique pour les recrutements. Je pense qu'après nous pourrons retrouver, peut-être, un fonctionnement normal", avance la vice-présidente de la province Nord. "C'est difficile, depuis les différentes crises. Les gens ont du mal à venir. Quand nous étions Covid free, c'était beaucoup plus facile, mais maintenant nous avons davantage de difficultés", observe Valentine Eurisouké.
Un rendez-vous le 9 mai avec la mairie de Ouégoa
A Ouégoa, une mobilisation des habitants a eu lieu, mercredi 13 avril, pour obtenir le renouvèlement de poste du praticien, qui arrive en fin de contrat. Là aussi, le recrutement d'un remplacement est difficile. "Le médecin termine son contrat entre mi-mai ou fin mai. Il était prêt à prolonger son contrat uniquement s'il y a un deuxième médecin qui est recruté. Malheureusement, à ce jour nous n'avons personne", renseigne Valentine Eurisouké. Une rencontre est toutefois prévue, lundi 9 mai, avec la mairie.