Le Collectif d’accompagnement du suivi des actions de la prévention (CASAP) demande notamment la règlementation de la vente d’alcool. Il s’agit aussi de discuter avec les jeunes qui boivent de manière abusive et en plein village.
Le Collectif d’accompagnement du suivi des actions de la prévention (CASAP) a été créé pour lutter contre la recrudescence des vols et de la délinquance en général à Poindimié. Réuni ce mardi 27 avril dans la case de la mairie, il a décidé de lancer une action contre la consommation d’alcool sur les lieux publics et la réglementation de la vente. Une quarantaine de personnes du village et des tribus ont participé à cette rencontre.
Une nécessaire règlementation
La consommation d’alcool tous les jours par un groupe de personnes dans le centre du village. La vente d’alcool même le week end, dans les commerces de Poindimié, qui attire des gens des autres communes. L’alcool qui engendre d’autres problèmes comme la délinquance…
Le CASAP veut se pencher sérieusement sur ces questions. Il entend lancer une mobilisation, sous la forme d’une marche ou d’un sit-in, le format reste à déterminer. Et rencontrer le maire et les gendarmes pour mettre en place un arrêté, ou une réglementation.
" On a décidé de prendre des décisions sur l’alcool parce que ça devient un fléau. On va proposer au maire de faire une règlementation, de fermer le mercredi, le vendredi après-midi et le weekend "explique Simon Nénou, le président du CASAP. " On est embêtés par rapport à ça parce qu’après, il y a des vols de voitures".
Des rencontres avec les jeunes
Une autre action est déjà programmée par le CEMEA (Centre d'entraînement aux méthodes d'éducation active), également membre du CASAP. Des rencontres avec les jeunes qui consomment de l’alcool dans le village.
Il s’agit de "faire venir des groupes d’abord et ensuite entretenir les jeunes sur le pourquoi la présence dans le village, sept jours sur sept, la consommation abusive d’alcool…" explique Pierre Lepeu, du CEMEA. "Est-ce que ce sont des gens qui sont devenus malades ? J’ai demandé à l’hôpital d’avoir un docteur avec nous".
Pierre Lepeu espère que ces discussions qui auront lieu entre le 6 et le 27 mai permettront de calmer les choses : "Une fois qu’on aura installé les choses, il faut que les jeunes rentrent chacun chez eux, parce qu’ils ont leur champ d’ignames, leur champ de manioc, leur champ de taros…"