Poindimié : l'homme qui avait tiré dans une école s'est rendu et sera jugé le 15 juin

La façade de l'école de Bayes, à Poindimié.

L’homme avait tiré dans l’école de Bayes lors d’un épisode de violences conjugales le 14 avril. Il était en fuite depuis avant de se rendre dimanche. Il sera jugé le 15 juin pour plusieurs délits dont violences avec arme et enlèvement et séquestration. Il encourt 10 ans de prison. 

L’homme qui avait tiré dans l’enceinte d’une école à Poindimié s’est rendu le dimanche 18 avril, accompagné par de la famille à la gendarmerie de Poindimié. Il a été placé en garde à vue avant d'être présenté au Parquet à Nouméa ce mardi. Le Parquet l'a convoqué devant le tribunal le 15 juin prochain pour y répondre de plusieurs chefs d'infractions. Son placement en détention provisoire a été requis.  

Un tir sur le mur de la cantine

Le mercredi 14 avril, armé d’un fusil appartenant à son frère, l'homme de 31 ans poursuit sa compagne qui s'est réfugiée dans l’école primaire de la tribu de Bayes. L’homme tire alors sur le mur de la cantine, avant de frapper la jeune femme et de menacer avec son arme le personnel de l’école et ses frères qui tentent de le raisonner . 
Fort heureusement, personne n’a été blessé mais les enfants ont été particulièrement choqués. L’école a fermé pendant plusieurs jours. Les élèves n'ont retrouvé leurs salles de classe que ce mardi. 

Il tire sur la voiture de ses frères 

Le tireur ressort finalement de l’établissement scolaire avec sa compagne avant de s’enfuir en voiture avec elle. Le véhicule tombe en panne quelques kilomètres plus loin, à l’entrée de la tribu de Paama. Le concubin violent est alors rejoint par ses deux frères qui tentent de le calmer, mais l'homme tire un coup de feu en direction de leur voiture, touchant une roue. En voyant arriver les gendarmes, il s'enfuit ensuite à travers la mangrove, en abandonnant sa compagne et son arme. Examinée par un médecin-légiste, la jeune femme présentait plusieurs lésions et hématomes justifiant une incapacité totale de travail de trois jours.

Jugé le 15 juin

L’auteur du coup de feu a donc fini par se rendre dimanche aux autorités. Lors de sa garde à vue, il a reconnu les faits, mais en précisant qu'il n'avait pas l'intention de tuer sa compagne. Il soutient avoir agi par colère, et voulu l'intimider. 

Le Parquet l'a convoqué devant le tribunal correctionnel le 15 juin prochain. 
Il devra répondre de toute une série de chefs d'infractions : 

  • Violences volontaires suivies d’une incapacité totale de travail n’excédant pas 8 jours, en l’espèce 3 jours  sur sa concubine avec trois circonstances aggravantes, à savoir avec usage ou menace d’une arme, sur concubin et à l’intérieur d’un établissement scolaire ou éducatif
  • Violences volontaires suivies d’une incapacité totale de travail n’excédant pas 8 jours, en l’espèce 1 jour sur  le directeur de l’école  avec trois circonstances aggravantes, à savoir avec usage ou menace d’une arme, sur un enseignant  et à l’intérieur d’un établissement scolaire ou éducatif
  • Dégradation ou détérioration du bien d’autrui par moyen dangereux pour les personnes par l’usage d’une arme d’épaule dans la cour de l’école
  • Violences volontaires sans incapacité de travail sur le frère du mis en cause, avec usage ou menace d’une arme  
  • Arrestation, enlèvement, séquestration et détention arbitraire  suivi d’une libération avant le septième jour (concernant les faits commis sur sa concubine)

Pour ces faits, il encourt une peine de dix ans de prison.
Une expertise psychiatrique du prévenu a été ordonnée. Le Parquet a également requis son placement en détention provisoire. L'homme dort ce soir en Camp Est. 

A noter que le casier judiciaire du prévenu mentionne trois infractions routières et des violences légères.