Les tribus de Ponérihouen mettent en place des barrages routiers pour contrôler la circulation afin d’éviter la propagation du covid-19. Les coutumiers veulent contribuer à la protection de la santé des populations.
Les coutumiers se mobilisent
Cette décision de protéger les tribus a été actée vendredi après-midi, lors de la réunion de la cellule de crise de Ponérihouen liée au Covid-19. Là-bas, encore trop de personnes circulent sans respecter les règles de confinement. C’est pour cela que les coutumiers ont décidé de mettre en place des barrages à l’entrée des vallées, pour mieux contrôler les va-et-vient. C’est le cas à Néavin, Pô, depuis jeudi. D’autres tribus suivent le pas comme Grondu, Grochain, Goa, et Tchamba. La décision a été actée par tous les responsables coutumiers, lors de la réunion de la cellule de crise.
Ils vont être filtrants, à partir de 6h du matin jusqu'à 18h, et durant la nuit, ça va être fermé. On a bien rappelé que ce sont des décisions qui ont été prises dans le sens de participer à la santé de nos amis et familles qui sont sur Nouméa. Ce n'est pas la peine qu'ils rentrent à Ponérihouen, il faut rester confinés sur Nouméa.
Plus tôt cette semaine, c'est à Sarraméa que les tribus avaient commencé à se refermer sur elles-mêmes. A Ponérihouen, deux barrages ont aussi été érigés à l’entrée Nord et à l’entrée Sud de la tribu de Monéo, depuis jeudi. Il s’agit de l’axe principal, cette fois-ci. Ils sont filtrants en journée, et fermés à partir de 19h, jusqu’à 5 heures, le matin.
"C'est pour sensibiliser les gens aussi, parce qu'on ne sait pas ce qui peut nous arriver. Là, c'est filtrant la journée, et puis le soir, on ferme à partir de 19h, et on laisse passer les ambulances" explique Michèle Braweao, habitante de Monéo.
La décision de mettre en place des barrages aux entrées de Ponérihouen (donc sur l’axe principal) sera discutée, lundi, lors d’une nouvelle réunion de la cellule de crise.
Barrages filtrants à Ponérihouen