Un an de prison ferme pour les vols commis au Relais de Poingam, en fin d'année

Le Camp-Est, à Nouville.
Un homme a été condamné à un an de prison ferme, mardi 22 février, par le tribunal de première instance de Nouméa, suite aux vols survenus au Relais de Poingam. Des actes suivis d'une agression, en décembre. Le prévenu a reconnu les faits, mais était absent à la barre, victime de la Covid-19.

Reportée à deux reprises, l’audience portant sur les vols qui ont eu lieu au Relais de Poingam, à Poum, en fin d'année, s’est tenue sans le prévenu, atteint de la Covid-19, mardi 22 février, à Nouméa. Représenté par son avocat maître François Amice, l'homme a reconnu les faits qui lui sont reprochés.

Le 18 décembre, il a volé des portefeuilles et des trousseaux de clés dans un bungalow, puis tout s’est enchaîné. Deux jours plus tard, l’homme de 23 ans a violenté sa cousine, par représailles. Il l'accusait de l’avoir dénoncé. Dans la nuit du réveillon de Noël, il a ensuite soustrait un coffre-fort de 250 kg, dans un bureau du gîte. Un ordinateur, des chèques, des espèces et un collier de valeur ont été volés. Leur valeur est estimée à plus de 600 000 francs CFP.

Les salariés doublement pénalisés

Pour l’avocate de la partie civile, maître Thérèse Pelletier, le prévenu n’a pas pu commettre seul les faits qui lui sont reprochés. Comment est-il entré dans l’établissement ? Les forces de l’ordre n'ont constaté aucune effraction. Avait-il les clés ? Si oui, quelqu’un les lui a-t-il données ? Pour la partie civile, pas de doute à avoir, il y a un commanditaire dans cette affaire.

Après délibération, le tribunal a condamné le prévenu à 3 ans de prison, dont 2 ans avec un sursis probatoire. Le prévenu a pour interdiction de séjourner à Poum. Un dossier qui pénalise, une fois de plus, les 15 salariés et la gérante du Relais de Poingam. Une entreprise déjà très endettée. Il y a quelques jours, ces derniers expliquaient vouloir relancer l'établissement hôtelier, fermé depuis ces épisodes. Ils ont reçu le soutien de la mairie dans cette démarche.

Compte-rendu d'audience par Natacha Lassauce-Cognard et Laura Schintu :

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