A Touho, le problème du transport scolaire vers certaines tribus doit se régler ce lundi entre la commune et les parents. Au cœur du mécontentement, qui a donné lieu à trois mobilisations devant la mairie, la suppression du circuit de ramassage dans les vallées pour les élèves du secondaire.
La remise en place des circuits de transport scolaire vers les vallées: c’est ce que le maire de Touho a annoncé aux protestataires qui
se mobilisaient pour la troisième fois au village, le 25 mars. Reste à préciser les contours du dispositif et c’est tout l’objet de la rencontre prévue ce lundi matin entre Alphonse Poinine et les parents d’élèves. Car il s’agit d’une
question d’argent. Ensemble, les deux parties vont s’efforcer de trouver des solutions qui conviennent à tout le monde.
Marcher jusqu'à la grande route
Pour rappel, depuis cette année, les transporteurs scolaires ne rentrent plus dans les vallées de la commune. Les élèves des collèges et lycées doivent marcher jusqu’à la route provinciale ou territoriale pour prendre le bus. C’est ce qui a poussé les parents des tribus de
Tiouandé, Teganpaïk et Poyes à manifester leur mécontentement, avec le soutien des coutumiers. Pour eux, pas question que leurs enfants soient obligés de faire des kilomètres à pied pour attendre le car, surtout quand il pleut.
De 32 à cinquante millions
Le maire a pour sa part expliqué, sur les ondes de Nouvelle-Calédonie la 1ere, que le transport scolaire est devenu
très cher pour la collectivité. Le coût de ce service est passé en trois ans de 32 à cinquante millions, selon le premier magistrat.
Un choix entre trois options
Une étude réalisée l’an dernier a permis de dégager trois options. L’une d’elle est la suppression des circuits qui desservent les vallées et c’est le choix qu’a fait la mairie. A présent que la commune revient sur cette décision, il
reste à fixer le prix du transport scolaire remis en place pour ces vallées. Les tarifs vont-ils augmenter? La réponse découlera de cette réunion.