Transport scolaire : le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie prend le relais de la province Nord

Le lycée Michel-Rocard, à Pouembout, dans le nord de la Nouvelle-Calédonie.
Une solution a été trouvée pour les élèves internes des trois lycées de la province Nord, qui ne peuvent plus assumer leur transport hebdomadaire vers leur établissement. Le gouvernement va financer temporairement le dispositif.

Le gouvernement veut “garantir l’accès à l’éducation et éviter toute rupture dans le parcours scolaire des élèves concernés”. Dans un communiqué publié mercredi 29 janvier, l’exécutif de la Nouvelle-Calédonie annonce qu’il prendra en charge le transport hebdomadaire des élèves internes des lycées Antoine-Kela de Poindimié, du lycée Michel-Rocard de Pouembout et du lycée Do Neva de Houaïlou. 550 élèves sont concernés. 

Compétence du gouvernement 

Début novembre, la province Nord avait en effet annoncé qu’elle n’avait plus les moyens d’assumer cette charge, qu’elle assume depuis 2004 en lieu et place du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie. Or la dotation de compensation du gouvernement a été inégale et surtout insuffisante pour couvrir les frais, selon le 3e vice-président de la province Nord, Victor Tutugoro. "En 2020, ça nous a coûté 32 millions, et pour compenser, la recette est de 14. En 2021, nous n'avons rien reçu et payé 33 millions. 43 millions en 2022, et 45 de recette. Et en 2023, le gouvernement nous a octroyé 40 millions pour une dépense de 43”, expliquait-il en novembre. Début décembre, le gouvernement avait réagi en assurant qu'il ne laisserait pas les élèves sur le bord de la route. 

Dans les mêmes conditions qu’en 2024 

En attendant une solution pérenne, le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie a donc décidé de prendre en charge le transport dans les mêmes conditions que celles mises en œuvre jusqu’ici par la province. Les circuits, les lieux de prise en charge et les horaires resteront donc les mêmes que l’an dernier et ce jusqu’au 6 juin prochain. Soit le temps de définir les besoins réels et de lancer un appel d’offre pour la mise en œuvre d’un dispositif pérenne”. Un soulagement pour les élèves, mais aussi pour les transporteurs, dont certains craignaient de mettre la clef sous la porte.