Un tragique accident d'ULM s'est produit ce mardi matin sur la côte Ouest de la Nouvelle-Calédonie, entraînant la mort du pilote et de son passager. L'appareil s'est abîmé en mer à hauteur de Voh.
Le drame s'est déroulé ce mardi matin, peu avant sept heures. Un ULM s’est abîmé en mer à Voh, vers le Trou bleu, à hauteur de la tribu d'Oundjo et de l’usine de nickel. Les deux personnes à bord de l'ultra léger à moteur ont perdu la vie dans l’accident: le pilote, père de famille, et le passager qui était un touriste originaire de La Réunion.
Un vol en patrouille
Selon la gendarmerie, il s'agissait en effet d'un vol touristique effectué au départ de Koné par trois appareils en patrouille, dont l'un a décroché avant de se crasher. Sur place, sont intervenus les pompiers de Voh, rapidement rejoints par leurs collègues de KNS, ainsi que par des plongeurs et des personnels soignants de l'industriel. Les pompiers de Koné sont également intervenus.
D'importants moyens
Le centre de coordination des secours en mer, le MRCC, a dépêché l'hélicoptère lourd des forces armées, le semi-rigide des sauveteurs de la SNSM basés à Koumac et un moyen nautique de la caserne de Voh, précise le haussariat. Un hélicoptère présent pour lutter contre les incendies a même été dérouté de sa mission pour repérer l'ULM, avec à bord deux pompiers et un gendarme.
La gendarmerie ne privilégie aucun scénario
Toujours d'après le communiqué signé par le haut-commissaire Thierry Lataste, les corps des deux malheureux ont été relocalisés vers 7h30 par l'hélicoptère civil, puis ramenés par la mer jusqu'au site de Vavouto. L'enquête, elle, est menée par la brigade de gendarmerie des transports aériens en co-saisine avec la compagnie de Koné. Mais à ce stade, aucun scénario ne serait privilégié. Il faudra déterminer si cet accident a pour cause une panne technique, une erreur humaine ou même un incident climatique.
Le souvenir du drame de Poum
Un tel drame n'était pas arrivé depuis plusieurs années. En septembre 2010, une figure locale de l'ULM, Bernard Deloison, et une jeune touriste originaire de Métropole avaient en effet trouvé la mort dans l'Extrême-Nord. Parti d'un gîte de Poingam pour un baptême de l'air, l'appareil s'était écrasé en mer. Il avait coulé avec ses occupants par neuf mètres de fond, entre les îlots Tanlé et Taanlo de Poum.
Douze ans plus tôt à Boulouparis
En décembre 2005, c'est à Boulouparis, à La Ouenghi, que Jean-Pierre Galliot, personnalité de l'aéronautique calédonien, entre autres, était décédé dans l'accident de son ULM alors qu'il survolait la propriété familiale. L'année 2001, elle, avait été endeuillée à deux reprises, par deux accidents d'ULM qui avait chacun fait une victime à Dumbéa.
La gendarmerie lance un appel à quiconque serait susceptible d'apercevoir l'ULM abîmé dans le lagon, tout près du récif extérieur : il ne faut pas le toucher! «Après contact avec le bureau d'enquêtes et d'analyses pour la sécurité de l'Aviation civile, il apparaît que ce type d'épave non sécurisé peut présenter des dangers liés à des dispositifs pyrotechniques susceptibles de se déclencher, insiste le Comgend dans un communiqué. Aucun bateau, aucune personne ne doit tenter de s'approche de l'épave, y compris si celle-ci dérive avec la marée jusqu'à la côte.»