Quête d'un repreneur, discussions avec l'Etat, mise en veille de l'usine… Koniambo nickel dresse un point de situation

L'usine du Nord en février 2024.
La direction de KNS, en particulier son président Neil Meadows, dressait un point de situation, ce mercredi, depuis Vavouto. Non seulement au niveau industriel mais surtout concernant les discussions avec les différentes parties prenantes, alors que l’usine du Nord est placée en sommeil pour six mois. Un délai destiné à trouver un repreneur pour les actions du groupe Glencore.

La direction de KNS tient à éteindre les rumeurs. C’est en substance ce que son président, Neil Meadows, a souligné, dès sa prise de parole, ce mercredi 28 février, durant la conférence de presse organisée sur le site de Vavouto, à Voh. Parmi les sujets abordés, les discussions à Paris avec l’Etat, les relations avec la SMSP, la possibilité de participer au pacte nickel ou encore la façon précise dont l’usine du Nord va fonctionner dans les prochaines semaines. C’est-à-dire le plan détaillé pour sa mise en sommeil dite chaude, de mars à août.

>> Retrouvez ici le reportage sur les préparatifs de cette mise en sommeil 

Refus de Glencore

Neil Meadows se veut clair : c’est le groupe Glencore qui a refusé la proposition de l’Etat. A l’inverse, l’Etat a écarté celle de Glencore en date du 8 mars 2023, quand l’industriel demandait cinquante milliards de francs. Concernant la possibilité de trouver un repreneur, cela reste confidentiel, a-t-il été indiqué, même si l'approche de quatre groupes a été évoquée. La perspective du pacte nickel doit en tout cas permettre de séduire ce futur repreneur, notamment à travers les subventions à la transition énergétique. 

Glencore n’est pas parti. Ils ont simplement pris acte du fait qu’ils ne peuvent continuer à supporter des opérations qui sont un gouffre financier, telles que KNS.

Neil Meadows, président de Koniambo nickel

Partenariat “indispensable” avec la SMSP

Le président de KNS a aussi tenu à rappeler le soutien de la Société minière du Sud Pacifique et leur partenariat “indispensable”. Point principal, d’après la direction de KNS : rester sur sa compétence industrielle. Quant au(x) pourquoi(s) du départ de Glencore, elle cite la pression exercée par les actionnaires du groupe suisse, notamment vu l’état actuel des marchés. 

L'usine du Nord en quelques chiffres

Cette conférence de presse était l'occasion de donner ou rappeler plusieurs données liées à l'usine du Nord.

  • Production : 17 000 tonnes en 2021, 25 400 tonnes en 2022, 27 200 tonnes en 2023. 
  • Effectifs en février 2024 : 1 308 salariés de Koniambo nickel SAS, 72 expatriés du groupe Glencore, 450 employés sous-traitants.
  • Retombées économiques estimées par KNS au 31 décembre 2023 : 250 millions d'euros de contrats l'an dernier (soit plus de 31 milliards CFP) ; 5,3 milliards d'euros investis en Calédonie depuis la phase de construction de l'usine (soit plus de 660 milliards CFP) ; 893 millions d'euros versés en salaires pendant la phase d'exploitation (soit plus de 110 milliards XPF). 

Le reportage de Nathan Poaouteta et Brice Bachon :

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