Observation de la mégalure calédonienne, un oiseau endémique, visite de la table du sacrifice de Boreghaou et du Paradis d'Amédée, atelier de tressage, initiation au cricket... Le comité de gestion de la zone côtière ouest a programmé une série d'animations ce samedi à la tribu de Pothé. Ce, pour fêter les quinze ans de l'inscription d'une partie du lagon calédonien au patrimoine mondial de l'Unesco.
"C'est important de parler non seulement de cette biodiversité mais aussi de l'action journalière des populations concernées" explique Jean-Yves Poedi, membre de l'aire Ajië-Aro.
L'information doit continuer à circuler, on doit continuer à faire les rencontres avec les populations, du bord de mer et de l'intérieur parce que dans le monde kanak, il y a toujours un lien entre la mer et la montagne.
Jean-Yves Poedi, membre de l'aire Ajië-Aro
Si les populations sont conscientes de l'importance du lagon, "il reste encore beaucoup à faire" selon Jean-Yves Poedi. Le travail doit continuer en particulier pour les générations futures.
L'association a été créée un an avant, en 2007, pour préserver le récif corallien, le lagon, la bande littorale mais aussi la zone tampon qui s'étend de Bourail à La Foa, en passant par Moindou, Sarraméa et Farino. Toute la journée, les bénévoles présenteront leurs actions. Ils expliqueront à quoi sert une zone tampon, quels comportements adopter pour protéger ce patrimoine naturel fragile...
Le brûlis a des conséquences sur la qualité de l'eau
Puis ils guideront les visiteurs vers les hauteurs de Boreghaou, là où se trouve l'oiseau endémique, pour un reboisement qui prend tout son sens alors que les feux de brousse se multiplient ces dernières semaines. Des feux qui ont des conséquences sur la qualité de l'eau, rappelle Jean-Yves Poedi.
Le reportage de Miriam Ponet et Gaël Detcheverry :