Avec la crise Covid, la fermeture des frontières a dopé la consommation intérieure. Depuis mai 2020, les hôtels petits et moyens, de Brousse et des îles, ont vu leur taux de fréquentation grimper. Moins vrai pour les hauts de gamme, qui multiplient les formules et ajustent leurs jours d'ouverture.
Week-end, et début des vacances scolaires. Ce samedi 5 juin, le Sheraton Deva retrouvait un mode de fonctionnement maximum. Fermeture des frontières aidant, la clientèle locale reste fidèle. Treize mois après le premier confinement, l’établissement cinq étoiles de Bourail est parvenu à garder le cap... au prix de quelques ajustements.
Des choix qui ont des conséquences
"Nous avons commencé avec des ouvertures week-end et pendant toutes les vacances scolaires", décrit Thomas Barguil, directeur du Sheraton Deva. "Puis à partir du mois de septembre, nous avons ajouté les suites en semaine. En donnant accès aux suites, qui sont équipées de cuisine, mais en maintenant la restauration fermée."
Décisions qui n’ont pas été sans conséquences. Une trentaine d’emplois en moins, l’ensemble du personnel qui a dû accepter les mesures de chômage partiel, et des emplois du temps très fluctuants.
On travaille le week-end et en semaine, on est de repos, de lundi jusqu'à jeudi. On reprend le vendredi jusqu'à dimanche. C'est difficile, mais on s'habitue.
Des résultats positifs
La direction le souligne : "Tout le monde été extrêmement solidaire au travers de cette crise. Tout le monde a compris qu'elle nécessitait d'adopter un nouveau modèle de fonctionnement pour pouvoir survivre."
Car la prise en charge du chômage partiel par le gouvernement (environ 20% de la masse salariale) et les réductions de charge ont permis à l’hôtel d’enregistrer des résultats positifs. Une situation économique artificielle qui devrait prendre fin au 31 octobre. Et bien difficile de prévoir l’avenir.
Le mode de fonctionnement actuel va être maintenu, c'est notre objectif : protéger l'outil de travail, réduire les coûts au maximum.
150 millions de pertes annuelles avant la crise
D’autant que les nouvelles formules testées ont permis à l’établissement d’élargir sa clientèle. Pour mémoire la structure SH Deva perdait en moyenne 150 millions de francs par an, avant la pandémie de Covid-19.
Un reportage de Bernard Lassauce et Claude Lindor :