Le lycée Guéneau de Bourail de nouveau pris pour cible

Quatre foyers d'incendie ont été repérés.
Nouveau coup dur pour la communauté éducative du lycée professionnel Père-Guéneau, à Bourail, et la Direction diocésaine de l’école catholique qui gère l’établissement. Les locaux qui accueillaient le CDI et la vie scolaire depuis l'incendie de février ont subi plusieurs feux.
«Nous n’avons pu que constater les dégâts en arrivant hier matin au lycée.» Durant la matinale radio de ce mercredi 16 mai, le directeur du LP Père-Guéneau, Yves Newland, est revenu sur l’incendie survenu au sein de l’établissement bouraillais dans la nuit de lundi à mardi.

Deux bâtiments incendiés fin février

Fin février, ce lycée professionnel de la Ddec perdait deux bâtiments dans un incendie:
- celui qui regroupait les services de la vie scolaire et tous les serveurs informatiques;
- celui où se trouvait le «centre de culture et de connaissance», "learning center" surnommé 3C qui abritait le CDI, une salle d’études et la salle des professeurs.

La porte a été forcée.

L'ancienne chapelle aménagée

Très vite, l’ancienne chapelle des frères a été aménagée pour relocaliser le CDI et la vie scolaire. Ce sont ces locaux qui ont subi un nouvel incendie dans la nuit de lundi à mardi. Il s’agirait du cinquième en cinq ans. La porte a été forcée et le feu a été mis en quatre endroits différents.

Peu d'impact sur la partie pédagogique

«Au niveau scolarité, les conséquences sont assez minimes puisque la partie pédagogique proprement dite, qui permet de faire des cours, n’a pas été impactée, analyse le chef d’établissement. Nous avons donc pu réorganiser l’emploi du temps et quelques salles pour reprendre les cours en troisième heure de la matinée.»


Mais une vie scolaire improvisée​

Mais le lycée catholique, qui compte environ 360 élèves de tout le pays dont deux-tiers d'internes, s'est trouvé de nouveau privé de CDI et de vie scolaire. «On travaille "à l’arrache" pour l’instant, en attendant de trouver une nouvelle organisation et de pouvoir réinstaller une vie scolaire fiable», a décrit Yves Newland à Malia Noukouan. 

Possibilité d'un audit 

«Sur les causes proprement dites, je crois qu’il est plus sage d’attendre les résultats des enquêtes qui sont en cours pour pouvoir tirer des conclusions, répond par ailleurs le directeur. Néanmoins, des réflexions sont menées en interne. Pour l’instant, nous avons évoqué l’éventualité de commander un audit, parce que là, ça devient vraiment lassant, affligeant.»
 


«Tout simplement incompréhensible»

«C’est décourageant, c’est incompréhensible… Tout simplement incompréhensible, résume Yves Newland. Les mobiles, on a du mal à les identifier. Nous n’ignorons pas la situation actuelle, aussi, la tension, le climat qui règnent en ce moment. Tout est mêlé, donc il est très difficile d’identifier d’éventuelles causes.»

Retrouvez également le reportage de Sheïma Riahi et Michel Bouilliez.
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