REPORTAGE. Du champ au colis alimentaire, la solidarité des lycéens de Bourail

Campagne de collecte alimentaire organisée par les lycéens de Bourail. ©nouvellecaledonie
Depuis fin juillet les élèves de classe de seconde “Métiers de la relation client” du lycée professionnel François d’Assise de Bourail se retroussent les manches pour venir en aide aux personnes affectées par la crise que traverse la Nouvelle-Calédonie.

Ils ont 15-16 ans et, déjà, la fibre solidaire. Pour la troisième fois depuis fin juillet, des élèves du lycée François d’Assise ont organisé jeudi 26 septembre une collecte de denrées alimentaires devant un magasin de Bourail, afin de venir en aide aux familles touchées de plein fouet par la crise que traverse la Nouvelle-Calédonie.

En classe de seconde “Métiers de la relation client”, Kazuko Kazoue met en oeuvre les conseils de ses professeurs : “On explique qu’on est en seconde MRC 2 au lycée professionnel François d'Assise et on dit qu'on récolte des dons pour les gens qui sont dans le besoin. Parfois ça marche... parfois, ça ne marche pas trop bien”, raconte Kazuko. 

Ce matin, les Bouraillais sont plutôt généreux : "Il y a des gens qui n’ont pas le temps de faire des courses et qui nous donne de l’argent pour qu’on remplisse le chariot”, se félicite Anthony Vonitishi-Zénoki, également élève de seconde MRC 2. 

Pommes de terre, squashs : les agriculteurs jouent le jeu

Pendant que certains collectent les dons devant le magasin, d’autres élèves ont, eux, pris la direction d’une exploitation agricole. La semaine dernière, c’est l’Ocef qui leur a donnés es pommes de terre. Cette fois, ils se rendent chez Andrew Bone, pour récolter les squashs que l'agriculteur leur a proposé. “J’emploie des saisonniers et je n’ai jamais eu autant de demandes de gens qui veulent venir travailler, c’est affolant. Je fais ce que je peux, ce n’est pas grand-chose, mais c’est toujours ça”, explique le Bouraillais d’adoption, ancien président de la Foire de Bourail.  

J’emploie des saisonniers et je n’ai jamais eu autant de demandes de gens qui veulent venir travailler, c’est affolant.

Andrew Bone, agriculteur de Bourail, inquiet de la précarité rencontrée par une partie de la population.

Un geste apprécié à sa juste valeur par Damien Abdelkader : “ça montre la générosité des agriculteurs et nous, je trouve que l’on est assez chanceux de participer à ce projet. Ce ne sont pas tous les lycéens qui peuvent aller dans les champs!” 

De retour au lycée, les bras chargés de nourriture, le travail est loin d’être terminé. Les dons sont triés, avant d’être répartir dans des cartons qu’ils livreront ensuite au Centre communal d’action sociale de Bourail.