Les élus de la province Sud étaient réunis en assemblée ce jeudi 22 juillet. Au menu, le vote du budget supplémentaire, l’évolution du dispositif de soutien à la politique agricole, ou encore la création d’une filière de traitement pour les médicaments non utilisés ou périmés. Mais sans grande surprise, à 5 mois de la troisième consultation, la politique s’est invitée dans les échanges.
1,6 milliard de budget supplémentaire
1 milliard 629 millions de francs CFP de budget supplémentaire qui s'ajoute aux quelques 50 milliards du budget primitif. Une belle enveloppe pour réhabiliter des logements sociaux ou améliorer la vie dans les quartiers. Mais aussi pour soutenir l’enseignement et déployer la vaccination sur toute la province.
Echange tendu sur les squats
Mais avant les votes, la question des squats s’invite dans les discussions. Rapidement le ton monte, et le référendum n’est jamais bien loin.
"Aujourd’hui, je vous demande une seule chose, essayez de faire en sorte que la population de la Nouvelle-Calédonie s’émancipe en même temps que vous qui êtes dans le Sud. Parce que la population de la Nouvelle-Calédonie, c’est pas uniquement les quartiers Sud" lance à la majorité en pleine assemblée Marie-Line Sakilia, élue provinciale – FLNKS.
Réponse de Sonia Backès, la présidente de la province Sud : "Je comprends bien qu’on est à quatre mois du référendum, je comprends bien que vous soyez en campagne, mais vous portez la responsabilité du fait que vous avez fait arriver les populations dans le Sud et que vous avez été incapables de les fixer en province Nord et en province des Îles. C’est ça la réalité".
Le reste de la séance sera plus calme.
Aides à l’agriculture
Parmi les principales mesures actées, l’évolution des dispositifs d’aides pour l’agriculture. Avec une approche plus économique du secteur et des délais de traitement des dossiers plus courts.
Gérer les médicaments non utilisés et périmés
Autre dispositif adopté et voté à l’unanimité, la création d’une filière de gestion pour les médicaments non utilisés ou périmés. Des déchets considérés comme dangereux.
" C’est pas difficile, ils vont soit à la poubelle, soit dans les toilettes, et c’est juste inacceptable car l’impact sur l’environnement et la santé humaine est extrême néfaste" explique en séance Françoise Suvé, en charge de l’environnement.
Les médicaments seront désormais incinérés.
"Ce système est aujourd’hui le seul valable qui permette vraiment de détruire les molécules qu’il y a dans ces produits qui sont dangereux et toxiques" explique Françoise Suvé.
Le dispositif permettra de créer des points de collecte pour le grand public, les déchets de médicaments en provenance des hôpitaux et clinique étant déjà pris en charge et traités.
La province Nord et la province des îles ont aussi été associées aux discussions. Elles devraient proposer le même type de service prochainement.
Le compte rendu de Stéphanie Chenais et Nicolas Fasquel