Retour sur une journée d'opposition au pacte nickel à La Foa et à Saint-Louis : deux personnes ont été interpellées

La journée du 9 avril 2024 a été marquée par des violences et de grandes tensions, à hauteur de Saint-Louis, au Mont-Dore.
Ce mardi, des opposants au pacte nickel ont installé des barrages filtrants à La Foa, sur la RT1, et à Saint-Louis, sur la RP1. Résumé d'une journée de tensions au cours de laquelle deux personnes ont été interpellées pour des faits de violence sur les forces de l'ordre.

Alors que les élus du Congrès se réunissaient une nouvelle fois autour du pacte nickel, ce mardi, des barrages filtrants ont été installés dès l'aube à La Foa et à Saint-Louis.

À La Foa, une soixantaine de manifestants avaient sorti banderoles, branchages et pneus au niveau de Fonwhary, à l'intersection entre la RT1 et la route menant à Farino et Sarraméa. Sur des banderoles, ils demandent la démission de Louis Mapou, le président du gouvernement, qui, la semaine dernière, s'est dit prêt à signer le pacte nickel avec l'Etat même si le Congrès ne lui accordait pas l'habilitation qu'il a lui-même sollicitée.

Circulation perturbée ce mardi à La Foa, sur la RT1, au niveau de Fonwhary.

Une autre banderole appelle Gilbert Tyuienon, membre du gouvernement notamment en charge de la fiscalité et des affaires minières, à la démission.

"Si ces vieux politiciens ne sont plus capables de construire, nous demandons leur démission. Ils veulent signer le pacte nickel. Des gens croient en ce pacte mais il faut bien décortiquer les choses", estime Emile Diapori, porte-parole de la mobilisation. Comme les groupes indépendantiste du Congrès, il demande du temps. 

Circulation perturbée ce mardi à La Foa, sur la RT1, au niveau de Fonwhary.

Les opposants au pacte interpellent les automobilistes, pneus et branchages les ralentissent, mais la circulation n'a pas été bloquée. 

Le reportage de Caroline Antic-Martin et Claude Lindor :

©nouvellecaledonie

A Saint-Louis, deux personnes interpellées

C'était plus tendu à Saint-Louis, où le trafic a dans un premier temps été ralenti sans coupure d’axe, selon la gendarmerie. Vers 9h30, sept camions de gendarmerie se sont dirigés vers Saint-Louis. Dans la foulée, la ville du Mont-Dore annonçait que la circulation avait été interrompue au niveau de Thabor.

Une heure après, une fois la chaussée dégagée de tout obstacle, elle a repris. Avant de refermer presque aussitôt en raison de jets de pierre sur des véhicules, d'une riposte des gendarmes avec des gaz lacrymogènes et de coups de feu entendus depuis la tribu.  

A Saint-Louis, à 10 heures, ce 9 avril, la circulation est très ralentie.

Plus de 100 gendarmes ont été mobilisés au cours de la journée et la circulation a plusieurs fois été interdite puis autorisée. Le parquet a par ailleurs annoncé l'interpellation de deux personnes pour des faits de violence sur les forces de l'ordre au Mont-Dore. Des investigations sont en cours pour les faits de caillassage.

Vendredi, un homme de 23 ans, a écopé d'une peine d'un an de prison ferme pour des faits similaires. L'association Citoyen mondorien appelle au calme. 

Le reportage d'Angela Palmieri et Nicolas Fasquel : 

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Des banderoles ont également été installées contre le pacte nickel à l'Île des Pins.