Le président du TPI a tranché. Sollicité par la société Braco mercredi 23 août pour statuer au civil, il lance aujourd’hui en référé une ordonnance d’expulsion à l’encontre du GIE Goro mines. Le groupement d’intérêt économique ne peut plus empêcher les engins de Braco de rentrer sur le site de Prony resources, et donc de travailler. Sollicitées par NC la 1ère suite à la décision de justice, les deux parties n’ont pas souhaité répondre.
Le contexte
Rencontrée à Goro le 17 août, la société Braco, soutenue par le syndicat des rouleurs pays, indiquait que le conflit avait un impact sur son chiffre d’affaires. Soit une perte équivalant à plusieurs dizaines de millions de francs. De son côté, le GIE Goro mines expliquait bloquer la société Braco afin de soutenir Germain Djawari, le petit-fils du grand chef de la tribu d’Unia, président du syndicat SGTINC. Il avait été blessé lors des exactions commises à Nouméa devant la SLN le 3 août. Goro mines ajoutant que Prony resources devait ouvrir les marchés aux entreprises du Grand Sud.
Dans ce dossier, une question se pose. Est-ce qu’un éventuel partage du marché détenu par la société Braco (sous-traitée par l’entreprise Colas) pourrait être envisagé avec le GIE Goro mines ? Les discussions entre les parties continuent, mais pour le moment, aucun accord n’a été trouvé.