Le dossier du pic aux Morts renvoyé au 6 février

Le conflit entre la Secal et le GDPL Taku, sur fond de litige foncier, reviendra devant le tribunal le 6 février. Cette affaire, qui concerne l'aménagement de Dumbéa-sur-mer, a valu au groupement d'être expulsé du pic aux Morts en décembre. Il s’oppose à l'urbanisation d'un lieu sacré.
D’un côté, l’urbanisation de Dumbéa-sur-mer. De l’autre, la défense d’un endroit tabou. Et entre les deux, un différend au sein d’un clan kanak. Le délicat conflit autour du pic aux Morts passait devant la justice, ce mercredi matin. En tout cas le temps de voir l’affaire reportée au mercredi 6 février, date à laquelle avait déjà été repoussée une autre partie du dossier.
 

Pièces supplémentaires

La décision a été prise ce matin au tribunal civil de Nouméa, dans le cadre d’une procédure en référé. Les parties ont deux semaines pour déposer des pièces supplémentaires, afin que la lumière soit faite sur le sujet. 
Ecoutez Me Philippe O'Connor au micro de Malia Noukouan.
 

Les différentes parties

La Secal, qui aménage Dumbéa-sur-mer au nom de la province Sud, se base sur le feu vert donné par le GDPL Waka pour réaliser des travaux d’urbanisation dans le secteur du pic aux Morts. Mais un autre groupement de droit particulier local, qui rassemble d’autres personnes du même clan, s’oppose au chantier: le GDPL Taku défend la préservation de ce lieu sacré.
 

Un procès-verbal de novembre 2009 a été signé par Eugène Togna et Joseph Pidjot, notre chef à l’époque. Il répartit les revendications: le GDPL Waka se concentre sur la revendication du pic aux Chèvres et le GDPL Taku se base par rapport au pic aux Morts.
- Karyl Mavoui, porte-parole du GDPL Taku

 

Expulsés

La mobilisation de ses membres pour occuper le terrain leur a valu d’être expulsés par les forces de l’ordre le 13 décembre. Depuis, la Secal a demandé d’expulser à nouveau les manifestants, pour poursuivre ce chantier à 600 millions CFP (contactée, la société d’aménagement ne s’est pas encore exprimée).
 

«Légitimes»

«Nous sommes légitimes au pic aux Morts», rétorque le groupement Taku par la voix de Karyl Mavoui, qui répète: «L’urbanisation est quelque chose d’essentiel aujourd’hui, mais il faut prendre en compte, aussi, nos lieux sacrés.»
Ecoutez-le au micro de Malia Noukouan.
 

Marche de protestation 

Après le tribunal, le GDPL Taku a décidé de refaire cet après-midi la tournée des institutions pour manifester son mécontentement. En commençant par la province Sud.