Pic aux Morts: des «portes ouvertes» pour expliquer

A Dumbéa, le pic aux Morts représente un lieu sacré pour des clans kanak du Sud. La Secal entend poursuivre le développement de cette zone pour le compte de la province Sud. Alors que l’affaire a été portée devant la justice, le GDPL Taku a voulu expliquer au public son attachement culturel au site.
Le dossier pic aux Morts a été renvoyé au 20 mars. Après plusieurs reports, la justice doit donc examiner mercredi le litige complexe entre un groupement de droit particulier local et la société d’économie mixte chargée d’urbaniser Dumbéa-sur-mer.
  

«Les seules traces de notre histoire»

Samedi, à quelques jours de cette nouvelle échéance, le GDPL Taku a organisé une journée «portes ouvertes». L’objectif: expliquer au public la dimension symbolique des lieux, et pourquoi il s’oppose à leur urbanisation. «Il y a d’anciens champs, des tertres, des terrasses de case, plein de sépultures, décrit Alphonse Katé. Quand on travaille, on trouve des poteries… Ça prouve bien qu’il y avait de la vie ici, avant. Et ce sont les seules traces qu’on a de notre histoire.»  
 
 

170 hectares au cœur de la polémique

Le GDPL veut préserver une surface de 170 hectares autour du pic. Des espaces encore naturels, comme cette petite plage juste en face de la zone industrielle de Ducos. Plusieurs personnes ont fait le déplacement pour découvrir l’endroit, et soutenir la démarche.
 
Le pic aux Morts.
 

Défendre le lien à la terre

«Quand on connaît l’essor qu’a eu Dumbéa et la densification de l’habitat, il faut aussi préserver des espaces verts et des espaces de nature proches des zones urbanisées», estime Paul Chabre, l’un des visiteurs, «parce que sinon on va perdre le lien à la terre.» 
Le reportage de Brigitte Whaap et Michel Bouilliez.
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