Le festival de La Foa débute ce vendredi 30 juin. Au programme, une sélection internationale de films, des productions calédoniennes, une exposition "inédite" ou encore des nouveaux lieux de projection comme le drive-in du Pont-des-Français, au Mont-Dore, le parc urbain de Sainte-Marie, à Nouméa, et Belep. Le palmarès sera dévoilé lors de la cérémonie de clôture, le samedi 8 juillet. Cette année, Valérie Donzelli, actrice, scénariste, réalisatrice et productrice est l'invité d'honneur du festival.
1Pourquoi avez-vous accepté de venir en Nouvelle-Calédonie ?
Souvent, je ne peux pas venir dans les festivals car je suis en tournage, je tourne beaucoup, presqu'un film par an. Là, mon film est sorti à Cannes (L'amour et les forêts), je suis dans le bon moment pour venir. C'est enrichissant de regarder des films, surtout dans des moments où je ne suis pas en train de tourner. C'est une période où je me nourris des autres et c'est le cas en ce moment.
Je ne connais pas du tout la Nouvelle-Calédonie, je suis vierge de tout, je découvre, j'ai un milliard de questions à poser mais je n'ose pas trop. Je suis très curieuse et très heureuse d'être là ! Ici, ça me parait tellement loin de tout ce que je connais, je suis une fille du Nord. En vacances, je vais en Normandie. Je suis loin de tout ça, de la plage de sable blanc, de la chaleur, c'est vraiment pas mon quotidien. Je vais découvrir, je vais observer.
Je suis très curieuse et très heureuse d'être là ! Ici, ça me parait tellement loin de tout ce que je connais, je suis une fille du Nord.
Valérie DonzelliActrice, réalisatrice et productrice
2Qu'attendez vous de ce festival ? Que peut-il vous apporter ?
Je suis contente de rencontrer les réalisateurs de Nouvelle-Calédonie, je ne viens pas en porte-parole du cinéma, à part partager une passion commune autour des films. Les festivals sont importants pour pouvoir parler du cinéma et le faire vivre. Pour moi, c'est compliqué de donner des conseils, j'ai un parcours tellement atypique, ces réalisateurs, ici, ils ont déjà tous réalisé un film, c'est ça le plus important, ils ont déjà mis en forme leurs idées.
3 Pourquoi est-ce important de faire vivre le cinéma en Nouvelle-Calédonie ?
L'intérêt d'un festival, je pense, pour les jeunes de Nouvelle-Calédonie, c'est qu'on est loin de la Métropole, on est loin des écoles, de la Femis et de la CinéFabrik (deux grandes écoles de cinéma), ça coûte cher de venir en France ... Je trouve ça super de pouvoir venir pour échanger avec eux et de voir leur travail. Les festivals de court-métrage, en France, n'ont pas forcément les moyens d'inviter des réalisateurs d'aussi loin.
Le hasard fait que j'ai été au festival international des scénaristes et compositeurs de Valence et j'ai primé un jeune réalisateur du territoire. Son film parle de la jeunesse en Nouvelle-Calédonie, il s'agit de Gino Pitarch qui a reçu le prix du scénario pour son projet de long-métrage, On y vit en colère.