Législatives 2022 : Nicolas Metzdorf, le jour d'après

Nicolas Metzdorf au lendemain de sa victoire aux législatives.
Lendemain de second tour, en Calédonie, avec un nouveau visage pour incarner le député de la deuxième circonscription. Nicolas Metzdorf, élu avec 54,2 % des suffrages exprimés, était l'invité du journal télévisé.

Une victoire très commentée, et diversement appréciée par les Lafoyennes et Lafoyens. Au soir du dimanche 19 juin, le second tour des législatives sacre le maire de la commune. Nicolas Metzdorf, candidat sous la bannière majorité présidentielle, va succéder à Philippe Gomès comme député de la deuxième circonscription, après l'avoir emporté par 54,23 % des suffrages. Contre 45,77 % à son rival indépendantiste Gérard Reignier. 

Nicolas Metzdorf l'a emporté aux législatives 2022 dans la seconde circosncription.

Un mois pour quitter le siège de maire

Il entend bien rester électeur à La Foa. Mais plus maire, puisqu'en vertu de la loi sur le non-cumul des mandats, Nicolas Metzdorf a un mois pour quitter son fauteuil de premier édile. Ce lundi matin, on ne parlait que de ça au village. "Il part et il laisse la commune comme ça (…) Oui, Je suis déçu parce qu'il ne tient pas ses promesses", réagit un habitant. "Je suis contente, pour lui, pour tout le monde. C'est quelqu'un de jeune. Et il a bon franc-parler", salue une autre. 

Qui va lui succéder ? 

La participation a été importante, dans la commune : 62 %, et près de trois électeurs sur quatre ont voté Nicolas Metzdorf. "Mais qui va être maire?", lance cette dame. Bonne question. Le conseil municipal sera convoqué dans les jours qui viennent pour élire le ou la successeur(e) de Nicolas Metzdorf.

Un reportage de Caroline Antic-Martin et Gaël Detcheverry :

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Le nouveau député était ce lundi l'invité du JT sur NC la 1ère. Son entretien avec Loreleï Aubry : 

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L'invité de la matinale

Succession à La Foa, Union loyaliste, avenir institutionnel, dossiers prioritaires… Après le JT , le député de la seconde circonscription évoquait ce mardi matin les enjeux et les défis à venir pour ces cinq prochaines années.

 

Succession à la mairie

Alors que le nom de Lionnel Brinon, actuel premier adjoint, circule pour succéder à Nicolas Metzdorf à La Foa, le maire a déclaré ne pas avoir encore pris sa décision : "J’ai un mois pour assurer ma passation. On va prendre le temps de discuter entre nous", assure-t-il. "Je ne voulais en parler avant que je sois élu pour ne pas créer de problèmes à la mairie."

 

"La victoire de l‘union loyaliste"

Elu député de la seconde circonscription avec 54,23% des voix, Nicolas Metzdorf a bénéficié au second tour des soutiens de majorité présidentielle et de l’ensemble des reports de voix dans le camp non-indépendantiste. Une victoire qu’il doit à l’union loyaliste formée juste avant les législatives. "L’Histoire le démontre en Nouvelle-Calédonie, lorsque les loyalistes s’unissent, ils gagnent et quand ils partent seuls, ils perdent", assène-t-il. "Il faut apprendre de l’Histoire et c’est pour cela que l’on absolument voulu créer cette union loyaliste." La suite ? Pour le nouveau député il s’agit de préparer les discussions sur l’avenir institutionnel avec les indépendantistes et l’Etat.

 

Main tendue

Thierry Santa, président du Rassemblement, appelle à une rencontre de toutes les sensibilités loyalistes "sans aucune exclusion ni étiquette nationale" pour évoquer l’avenir de la Nouvelle-Calédonie. Nicolas Metzdorf insiste : "Il n’y aura pas de discussion sans le Rassemblement car tous les non-indépendantistes doivent être représentés." Pour le député, il sera impératif de trouver "des compromis et des équilibres" avant les échanges avec les indépendantistes. Une rencontre doit donc être organisée prochainement, sans doute au retour de Métropole des deux députés.

 

Une majorité relative à l’Assemblée nationale

À l'issue du second tour des élections législatives, le camp d'Emmanuel Macron dispose de 245 députés. Pas assez pour disposer de la majorité absolue mais pour Nicolas Metzdorf, c’est "une excellent chose car il y aura forcément des compromis et des consensus politiques au Palais Bourbon", tout en ajoutant que "la Nouvelle-Calédonie ne doit pas devenir un enjeu national". En revanche, la montée des extrêmes inquiète le député, notamment l’alliance des partis de gauche au sein de la Nupes, plutôt favorable au camp indépendantiste. Pour envisager une gouvernance stable ces cinq prochaines années, une alliance avec Les Républicains n’est pas exclue. 

 

Dossiers prioritaires

La voie de désenclavement du Mont-Dore, des aides sur le carburant et l’énergie pour lutter contre la vie chère ou encore l’insécurité, autant de dossiers importants qui seront portés à Paris par le député de la seconde circonscription, assure-t-il. "L’objectif est d’étendre le plus de dispositifs nationaux à la Nouvelle-Calédonie car notre gouvernement n’a plus les moyens d’aider les Calédoniens."

 

 L’intégralité de cet entretien ici.