Il était stoppé depuis lundi 27 février. Mais à partir de ce mercredi 1er mars, le ramassage de quelque 850 élèves scolarisés dans les collèges et lycées de l’agglomération nouméenne va redémarrer, "aux heures habituelles pour tous les circuits". La nouvelle a été annoncée ce soir par la Société calédonienne de transports.
La SCT va reprendre le transport scolaire dès demain mercredi, afin de garantir la sécurité et le bien-être de nos élèves. Nous sommes conscients que cette décision est attendue avec impatience par de nombreuses familles.
Communiqué diffusé mardi soir
Quinze millions
La problématique qui a mené à ce conflit social n’est pas pour autant réglée. Selon les conducteurs de la SCT, il manque toujours quinze millions de francs, sur un budget de 165 millions, pour couvrir les charges du transport scolaire en 2023. "Nous souhaitons rencontrer les représentants de la province Sud afin de négocier une solution durable", répète donc Daniel Hunziker, le directeur de la société, avant de conclure : "Nous espérons que cette rencontre pourra être organisée dans les plus brefs délais et qu’aucune autre interruption du transport scolaire sera nécessaire."
"On rend les enfants à l'aise"
La SCT est constituée de onze entreprises, représentant "plus de quarante emplois directs". Leurs bus étaient stationnés ces deux derniers jours à Nouméa au rond-point de Belle-Vie. Ecoutez Annie Paama, conductrice de car scolaire depuis treize ans.
"Pas évident"
Face à ce mouvement, de nombreux parents ont fait entendre leur mécontentement. Aurore Kilama habite à La Tontouta. Ses deux enfants sont scolarisés au collège d'Ondémia, en sixième et en troisième. Faute de transport scolaire, la mère de famille a dû s’organiser à la dernière minute.
Rappelons que la SCT détient un marché public exercé pour le compte du SMTU, le Syndicat mixte de transports urbains. En toile de fond, le nombre croissant d'élèves basculés vers le réseau Tanéo.