Après le milieu terrestre et l’eau douce, gros plan sur le milieu marin. Premier constat positif : la mer est moins impactée que les eaux douces. Dans le détail, les baies qui jalonnent la pointe du Grand Sud ne sont pas toutes logées à la même enseigne. Notamment face aux effets de l’érosion qui charge les eaux en métaux. "Au niveau des baies, on a des mesures en métaux : le nickel, le chrome, le manganèse à la baie Nord ou à la baie Kwé mais également des baies hors d’influence comme celle de Port-Boisé où on retrouve des métaux", explique Léa Desoutter, chargée de mission environnementale au sein de l’Oeil.
Attaques d'acanthasters
Les mesures écologiques permettent d’évaluer l’état des récifs coralliens. Là encore, des disparités apparaissent. "Au niveau des suivis biologiques, on observe des baisses de couvertures coralliennes dues principalement à des attaques d’acanthasters qui ont commencé en 2017 et qui se sont poursuivies sur différentes stations jusqu’à 2020, poursuit-elle. Ça concerne la baie de Prony essentiellement et le nord de l’île Ouen." Et à l’heure actuelle, les raisons de ces attaques demeurent extrêmement floues pour les scientifiques.
"Il est noté qu’il y a 720 espèces de poissons dans la zone et que, depuis le début des suivis qui remonte à 2007, il n’y a pas de baisse de ces populations"
Léa Desoutter, chargée de mission environnementale au sein de l’Oeil.
Dans les eaux au large du Grand Sud, la vie marine semble bien se porter. "L’industriel réalise un suivi de ces poissons, précise Léa Desoutter. Il est noté qu’il y a 720 espèces de poissons dans la zone et que, depuis le début des suivis qui remonte à 2007, il n’y a pas de baisse de ces populations. Elles sont stables."
L’Oeil regarde le Mont-Dore, Yaté et l’île des Pins et, dans ce bilan 2020 du milieu marin, ni perturbation, ni évolution n’ont touché Bonne-Anse, Goro et l’Île des Pins.