Île des Pins : deux jeunes hommes condamnés pour violences à la grande chefferie

L'île des Pins, image d'illustration.
Deux jeunes hommes ont accepté la peine qui leur a été proposée, suite à des violences commises à l’île des Pins mardi 3 janvier. Des coups assénés à un membre de la grande chefferie, laquelle a aussi été vandalisée. Les faits s’inscrivent dans un contexte de tensions, deux mois et demi après la désignation du nouveau grand chef.

La soirée du 3 janvier a pris une tournure violente, à l’île des Pins. Selon le récit dressé ce vendredi par le procureur de la République, un membre de la grande chefferie a été frappé avec une bouteille en verre, chefferie qui a aussi été vandalisée. Les deux auteurs présumés ont reconnu les faits au cours de leur garde à vue. Des faits, écrit Yves Dupas dans son communiqué, qui "s’inscrivent dans un contexte de tensions sur fond de contestation de la désignation du grand chef, Guillaume Vendegou, intronisé le 14 octobre 2022".

Une désignation jugée illégitime

Lors de leur garde à vue, les deux jeunes hommes ont expliqué avoir bu de l’alcool au cours de la journée. En passant devant la chefferie, rapporte le procureur, ils décident "de s’arrêter 'pour aller parler'. Après une altercation verbale, les deux auteurs [portent] plusieurs coups, dont certains à l’aide d’une bouteille en verre, sur l’un des membres de la chefferie, puis ils [dégradent] certains objets dans les locaux. Ils ont précisé qu’ils considéraient la désignation du grand chef comme illégitime."

Interdiction de se rendre à Kunié

Au terme de leur audition, précise Yves Dupas, les deux hommes ont exprimé des regrets quant à leurs agissements. Ils ont été poursuivis pour violences suivies d’une incapacité totale de travail de six jours, commises en réunion avec arme, et dégradations volontaires de biens. Des poursuites en procédure de plaider-coupable. "Le parquet a proposé aux prévenus la peine de huit mois d’emprisonnement, assorti d’un sursis probatoire durant dix-huit mois, comprenant notamment une interdiction de paraître sur l’île des Pins, une interdiction de contact avec les victimes ainsi qu’une interdiction de détenir ou de porter une arme." Une peine qu’ils ont acceptée.