Garanties
Pour envisager son enfouissement, la SCCI en charge du projet - la Société calédonienne de connectivité internationale - a dû fournir des garanties environnementales.Des études ont été déjà menées, notamment des études sur les fonds dans le lagon. Mais ensuite, on aura d’autres études supplémentaires, notamment des études bathymétriques, pour bien repérer les patates par exemple, de manière à les éviter, et également pour repérer les mines de la Deuxième guerre mondiale qui ont été posées par nos amis américains, qu’il faut aujourd’hui déminer pour poser le câble Tomoo.
- Rémi Galasso, société Hawaiki
Acte coutumier
Des arguments qui ont su convaincre les autorités des huit tribus de l’île des Pins. A côté de la grande chefferie, un acte coutumier a été signé jeudi, scellant leur partenariat avec les porteurs du projet.C’est l’éducation, c’est l’information, c’est l’instruction mais c’est aussi une ouverture sur le monde
- Hilarion Vendegou, grand chef et maire de l'île des Pins
Depuis la presqu'île de Kuto
Concrètement, le câble optique prendrait naissance à la petite plage de Vouto, sur la presqu'île de Kuto. Enterré à 1,5 m de profondeur, il rejoindrait à 150 mètres de là le premier relais téléphonique de l’OPT. Grâce à un navire spécialisé, il serait ensuite posé sur les fonds sous-marins à très grande profondeur. Et serait connecté par une sorte de double prise géante au câble déjà existant Hawaiki, qui relie l’Australie, la Nouvelle-Zélande et les Etats-Unis.Ce câble a une capacité de trois mille fois les besoins de la Nouvelle-Calédonie. Donc le but de la SCCI, c’est augmenter sensiblement les débits en Nouvelle-Calédonie pour les utilisateurs professionnels et les particuliers, en baissant également le prix du mégabit à l’international. On s’est engagé publiquement [à] le baisser [de] moitié.
- Steffen Holtz, directeur général de la SCCI
En attente d'autorisations
Reste que l’OPT ne s’est pas associé au projet (l'office a organisé le même jour l'inauguration d'un site mobile de 4G à Dumbéa). Reste aussi que le gouvernement calédonien n’a pas encore accordé son feu vert. La SCCI se donne jusqu’à la fin de l’année pour obtenir l’autorisation de tous les acteurs, économiques et politiques, du pays.Le reportage de Laurence Pourtau et Gaël Detchevery :