En l'absence d'avion, la solution la plus simple pour aller de Nouméa à l'Île des Pins, ou l'inverse, c’est le bateau. Trois rotations sont proposées pendant ces vacances scolaires : le mardi, le samedi et le dimanche, avec des allers-retours possibles dans la journée.
Ce mardi, en plus de ses clients, le Betico a pu rapatrier 355 passagers Aircal privés de vol. Mais de nombreux habitants et touristes sont restés bloqués. La compagnie aérienne n'assure plus de voyages depuis ce lundi, un collectif d'usagers de Kunié empêchant l'accès à l'aérodrome de Moué pour protester contre la politique tarifaire.
Beaucoup espèrent pouvoir repartir samedi avec le Betico. S'il est réparé. Mais pas sûr qu’il y ait de la place pour tout le monde.
1 400 passagers concernés
Aircal, de son côté, reste sur le pont. Prête à reprendre les vols si la situation se débloque. Marion Gentelet, directrice commerciale, l'explique : "Environ deux heures avant le départ du vol, on fait le point avec les équipes et on décide d'annuler ou pas, selon la situation. 1 400 passagers sont désormais concernés par ces annulations et malheureusement aucune solution n'est possible pour remplacer nos vols. Nous travaillons avec le Betico pour que, samedi, ils puissent rapatrier toutes les personnes qui sont en souffrance d'un côté ou de l'autre."
Vols privés, hélico, bateau de pêche...
Autre solution : les vols sur les compagnies privées. Air Alizée, qui assure les évacuations sanitaires, a dû décliner, faute d’avion disponible. Depuis ce jeudi matin, Air Loyauté est aussi sollicitée. Quant à l'option du vol en hélicoptère, elle a été possible pour certains : Thierry Le Biez a affrété un hélicoptère pour rentrer en urgence à Nouméa.
Certains sont rentrés en petit bateau de pêche de l’Île des Pins jusqu’à Boulari. D'autres postent des messages sur des groupes d'entraides sur Facebook. Les charters, qui, en ce moment, proposent des excursions pour observer les baleines, ont même été contactés.
Un maillage insuffisant ?
La desserte aérienne et maritime pose problème depuis de nombreuses années, souligne pour sa part William Garçon, directeur adjoint du village vacances de l’Igesa. "On le sait avec les différentes réunions qu'il y a pu avoir. En 2005, lors des Assises du tourisme, on parlait d'un atelier sur le transport. Quinze, vingt ans après, on rencontre toujours les mêmes problématiques pour le maillage des transports des touristes et des populations." Mais aussi des marchandises, indique-t-il.
La réunion du 24 août conditionnée à la levée du barrage
Une réunion est prévue le 24 août avec l’ensemble des parties prenantes, à la demande de la mairie de l’Île des Pins. Mais le gouvernement pose une condition : que le collectif lève le barrage.