Le meurtre des Hauts du musée, à Païta, jugé devant la cour d'assises des mineurs

Procès à huis clos, les 11 et 12 septembre 2023, devant la cour d'assises spéciale des mineurs.
Fin décembre 2021, dans un lotissement de Païta, un jeune homme succombait après avoir été poignardé, dans un contexte de bagarre et sur fond d'alcool. L'auteur présumé des coups mortels, âgé de seize ans à l'époque, est jugé à Nouméa durant deux jours, par la cour d'assises spéciale des mineurs.

Le drame se déroule dans la nuit du 27 au 28 décembre 2021, à Païta Sud. A hauteur du lotissement les Hauts du musée, un jeune homme de 21 ans termine sa soirée d’anniversaire en effectuant des dérapages en voiture devant la maison de quartier, près de chez sa tante. Un conducteur manifestement alcoolisé, selon les témoignages recueillis par les enquêteurs.  

Plusieurs coups de couteau

Il est minuit passé et son comportement agace un groupe de jeunes, qui lance des pierres sur le véhicule. Un peu plus tard, une bagarre éclate. C’est au cours de celle-ci que le chauffeur reçoit plusieurs coups de couteau. Chancelant, il tente de rentrer chez sa tante, avant de s’effondrer dans la cour, inconscient. Son décès est constaté à 2h20 du matin par un médecin qui mettra en évidence quatre plaies, dont deux importantes. L’une à la base du cou, l’autre dans la zone où se trouve l’artère fémorale. 

Peine encourue 

L’auteur présumé des coups mortels, originaire de Païta, avait alors seize ans. N'étant pas adulte au moment des faits, il est jugé - pour meurtre - ces lundi 11 et 12 septembre, devant la cour d'assises spéciale des mineurs. Il encourt par ailleurs une peine moindre que s'il avait été majeur à l'époque, jusqu’à quinze ans de réclusion criminelle. C'est ce qu'on appelle l'excuse de minorité.

A huis clos

La famille de la victime s'est déplacée en nombre pour assister à l'audience. Mais en dehors des proches, le procès se tient à huis clos. Il a lieu en présence d’un juge des enfants. La présidente de la cour est par ailleurs déléguée à la protection de l’enfance. La défense est assurée par Me Anne-Laure Dumons. A la partie civile, Me Christelle Affoué. Verdict attendu ce mardi.