9h40 le matin du lundi 2 mai. Un avion en provenance de l’Île des Pins est le dernier appareil à se poser à Magenta avant fermeture du trafic aérien toute la journée. Ces passagers d’Aircal ont vu leurs horaires de départ avancés, quand d’autres ont dû composer avec des vols annulés. La faute aux travaux en cours sur la piste de… Tontouta. Aéroport international, mais de secours, pour Air Calédonie, qui garantit la sécurité du voyage.
Huit rotations sur dix
"Nous sommes informés depuis très longtemps que ces travaux doivent avoir lieu", explique sa directrice commerciale, Marion Gentelet. "Ils ont d’ailleurs commencé il y a plusieurs mois." Des travaux qui doivent se dérouler dans des conditions de météo sèche. Alors, les pluies successives ont occasionné retards et reports. "Là, une nouvelle phase est relancée et sur cette nouvelle phase, nous avons été informés un peu tardivement de l’impact immédiat pour nous."
Mais de modérer : " Malgré tout, nous avons pu échanger et trouver des solutions sur certaines dates." Bilan : "On avait dix rotations de prévues et on va pouvoir en effectuer huit. Avec malheureusement, pour certains passagers, des changements d’horaires qui peuvent être relativement significatifs."
Milieu impraticable
Des contraintes exceptionnelles générées par des travaux exceptionnels, d'habitude réalisés tous les quinze à vingt ans pour conserver des bonnes conditions de décollage et d’atterrissage. Cette fois, l’opération, dite "de resurfacage", consistait à enlever et remplacer la couche de bitume existante. Problème, le milieu de la piste était impraticable.
"Quand on fait ces travaux, on ferme la piste pour les avions qui viennent normalement", détaille Anthony Delunel, directeur d’exploitation de Tontouta. "Par contre, on la garde disponible sur une partie (…) pour recevoir tous les avions qui seraient en détresse ou qui auraient des problèmes." Or, "aujourd'hui et la semaine prochaine, on est sur la phase de travaux (…) centrale (…). On est dans la contrainte maximale sur les usagers de l'aéroport puisqu'ils ne peuvent plus trouver cet endroit pour venir en cas de problème."
Créneaux limités
Afin de limiter les répercussions, à la fois sur les compagnies aériennes mais aussi les évasans, les entreprises doivent travailler sur des créneaux de vingt-quatre heures. Le soir-même, à minuit, elles devaient libérer les lieux afin de permettre l’arrivée, en sécurité, d’un vol en provenance du Japon.