Il n'y aura pas de festival Blackwoodstock en 2023

En 2022, la dixième édition du festival Blackwoodstock a rassemblé près de 3000 spectateurs au Fort Teremba.
L'association organisatrice du Blackwoodstock à Fort-Teremba l'a annoncé mardi 23 mai sur sa page Facebook : il n'y aura pas d'édition du festival de rock en 2023. Pour des raisons financières, explique Jean-Marc Desvals, le directeur artistique.

"On ne veut pas gâcher le succès de 2022 avec une édition au rabais", résume Jean-Marc Desvals, le directeur artistique du Blackwoodstock. L'association, dont il est l'un des bénévoles, a annoncé mardi 23 mai, sur les réseaux sociaux, le report de la 11e édition du festival de rock, prévue en octobre au Fort-Téremba, à Moindou. "On prenait des risques financiers énormes" en la programmant en 2023 sans avoir la garantie d'être soutenu par les collectivités publiques, indique-t-il.

Pas de garantie de subventions

En 2022, les subventions, de la province Sud, du gouvernement et de l'Etat, ont représenté 10 % du budget. Peu, au regard des 30 % d'aides perçues en moyenne par les organisateurs de festival en Métropole. La somme était pourtant plus élevée que les années précédentes, conséquence du report de l'édition 2020 pour cause de crise sanitaire. Mais l'austérité est de retour. Et les acteurs culturels craignent d'en être les premières victimes. 

On se donne un peu le luxe d'avoir du temps.

Jean-Marc Desvals, directeur artistique du festival Blackwoodstock

2022 a été la deuxième plus grosse édition de l'histoire du festival, avec près de 3 000 spectateurs, une quarantaine de groupes, dont Matmatah et cinq autres groupes internationaux. Mais "le prix des billets d'avion a explosé", plus 30 %, indique Jean-Marc Desvals. Et, hors de question pour l'association, de "ruiner les spectateurs". Les bénévoles veulent que le festival reste accessible. Résultat : les caisses de l'association sont souvent vides.

"On va aller chercher des conseils pour trouver un modèle économique qui nous permette de trouver l'équilibre financier, monter des dossiers, relancer le mécénat." Ils se laissent donc un an. Ce qui leur permettra aussi d'améliorer le site du Fort-Téremba, la scène, les réseaux d'eau et d'électricité du camping, la logistique, l'organisation.

Des surprises

"On a beaucoup de choses en chantier, on se donne le luxe d'avoir du temps pour arriver calés en 2024", plutôt que d'enchaîner direct avec l'organisation d'une nouvelle édition, précise encore le directeur artistique. Il promet cependant des évènements, des concerts de groupes australiens et néozélandais, peut-être dans des lieux surprises.