Un an après sa disparition, Mimi Castex n'est pas oublié. L'association "Hé Jo" créée en mémoire de l'ancien arrière de l'USC, de Dumbéa, et du Mont-Dore, proposait ce week-end à Boulari un bel évènement en partenariat avec le Comité provincial sud. Le principe : un grand tournoi pour les catégories moins de neuf et de onze ans, précédé de discours saluant la carrière du joueur. De petits matchs exhibition trois contre trois entre ses anciens camarades et amis se sont aussi succédés.
L'occasion de créer un lien entre de tout jeunes basketteurs, et celui dont le talent était reconnu par tous sur le territoire, et même en dehors. Les "Harlem Globe Trotters", célèbres mondialement pour leur dextérité et leur sens du spectacle, l'avaient repéré et emmené avec eux en tournée.
"Un immense honneur"
Il avait aussi été longtemps l'un des cadres de la sélection calédonienne aux Jeux du Pacifique. Des moments remarquables rappelés aux enfants par la projection de photos.
Pour son fils Pierre-Olivier, cela a été un moment d’émotion : "C'est un immense honneur pour nous, sa famille. Depuis sa disparition, on a reçu énormément de marques de sympathies. On s'est rendu compte qu'il était apprécié dans le monde du basket, mais aussi en dehors. On doit tout à l'association "Hé Jo" et son président Eric Gay qui a eu l'idée de la créer pour faire vivre la mémoire des anciens sportifs ". "Hé Jo !", c'était l'expression que Michel Castex employait toujours pour s'adresser à quelqu'un, un témoignage de sympathie a rappelé l'ancien maire du Mont-Dore et ami très proche du défunt.
"S'exporter aux États-Unis avec les Harlem, c'est extraordinaire"
Ces mots, qui bouleversent encore aujourd'hui ses enfants, ont été scandés par les jeunes licenciés à la fin du tournoi qui s'est étalé de 8h à 16h à la salle de Boulari. Jeunes filles et garçons du BC Païta, de l'AS Rivière-Salée, de l'Olympique, de la SSI, de la Vallée-du-tir ou encore de l'AS Dumbéa et du Mont-Dore se sont affrontés à quatre contre quatre sur de petits terrains.
Un joli moment pour Pierre-Olivier :" Mon père a beaucoup fait pour essayer de promouvoir ce sport, et notamment chez les jeunes. Ce que je retiens, c'est que de par ses qualités, et il en avait, en toute humilité, il a attiré l'attention sur la Nouvelle-Calédonie. Un petit Calédonien qui quitte notre petite île et parvient à s'exporter aux États-Unis avec les Harlem, c'est extraordinaire. Aujourd’hui, nos jeunes ont énormément de qualités, et des talents continuent de monter en puissance."