Le Sud du Mont-Dore est toujours isolé : reste la mer pour se rendre à Nouméa. Dans la nuit de mardi à mercredi, un taxi-boat assurant les liaisons maritimes a été incendié. Voilà qui ne va pas arranger l'attente matinale interminable au wharf du Vallon-Dore pour espérer embarquer. Mais la nouvelle de l'arrivée du Mary D, qui peut transporter 132 passagers, soulagera les habitants.
"Des travaux sous-marins doivent être effectués sur le ponton. Ils étaient programmés cette semaine, mais la météo a fait qu'ils ont été décalés, retrace Olivier Berthelot. L'adjoint au maire de la ville du Mont-Dore espère que ces aménagements pourront être réalisés d'ici la fin de la semaine. Si c'est le cas nous espérons voir arriver le Mary D dans le courant de la semaine prochaine. Il y a des travaux sous l'eau pour renforcer la structure, et la mise en place de boudins supplémentaires."
Le but c'est d'ajouter des unités conséquentes, afin de fluidifier le transport. Si l'ensemble des personnes prioritaires peuvent partir plus tôt, ça facilitera le convoyage des autres.
Olivier Berthelot, adjoint au maire du Mont-Dore
"Générer moins de stress"
Si le Coral Palm (96 places), et le Mary D arrivent en même temps tous les matins, cela aidera ceux qui partent vers Nouméa, mais il restera à gérer les rotations vers Boulari. "Je pense qu'il va falloir mettre en place plusieurs navettes de douze places pour libérer en même temps le wharf des deux côtés. Il faut aider les deux destinations, pour Gabriel Koroma, agent de la province Sud en charge des navettes maritimes. On répond à deux attentes, en cette neuvième semaine, et j'espère que ça va aider à générer moins de stress. La population a l'impression d'être oubliée, mais il ne faut pas avoir ce sentiment là."
Delphine, habitante du Mont-Dore Sud, témoigne de ce quotidien compliqué. "C'est la galère complète pour les étudiants comme mon fils qui ne peuvent pas prendre la navette, car arrivés à Port Moselle ils n'ont pas forcément de transport. Même avec la mise en place des nouvelles navettes, parce que les horaires ne correspondent pas avec les nôtres. On prend le bateau le matin, si on n'y arrive, et sans savoir si le soir on va pouvoir rentrer chez nous. Donc on se balade avec nos affaires de rechange dans le sac et une solution de secours au cas où."