“Nous avons besoin de visibilité sur le temps long pour prendre de bonnes décisions pour l’avenir de nos entreprises”, alerte Christophe Dauthieux, vice-président de la confédération des petites et moyennes entreprises. “Au moins jusqu’en juin”, précise-t-il.
Le chômage partiel spécial exactions devait justement être prolongé jusqu’au 31 juin. Décision prise à l’unanimité par le Congrès, le 23 décembre. Mais voilà, le texte a été voté via un amendement portant sur une délibération sans aucun rapport. Elle portait sur l’Assemblée parlementaire de la francophonie...
Cela ne peut que nous inquiéter pour l’avenir de nos entreprises.
Christophe Dauthieux, vice-président de la confédération des petites et moyennes entreprises
Le Conseil d’État risque de le retoquer a prévenu le Haut-commissariat lundi 6 janvier. Les élus du Congrès doivent à nouveau se prononcer dessus. Mais décision a d’ores et déjà été prise de revoir le dispositif à la baisse. Faute de financements suffisants, il ne pourra être prolongé que jusqu’au 31 mars. Et son taux, qui devait déjà passer de 70 à 60% du salaire minimum, devrait être abaissé à 50%.
“Il faut que les élus et l’État s’occupent des plus modestes”
Les organisations syndicales sont elles aussi sur le qui-vive. Alexis Falematagia, secrétaire général de l’Usoenc, craint que cela n’aggrave encore la précarité. 50% du salaire minimum garanti, “ce n’est pas vivable pour les Calédoniens, c’est inacceptable alors que tout augmente. On ne pourra pas continuer comme ça”, prévient-il.
“Il faut que les élus et l’État s’occupent des personnes les plus modestes”, poursuit-il, évoquant de possibles manifestations “si l’on n'est pas entendu”.