Mont-Dore : des parents d'élèves dénoncent l'absence de civisme des usagers des navettes maritimes

Manifestation de parents d'élèves ce jeudi matin devant les écoles du Vallon-Dore au Mont-Dore.
Tôt ce jeudi matin, des messages de mécontentement ont été brandis par des parents d'élèves et des transporteurs scolaires. Ils estiment se faire voler leurs espaces de stationnement, pourtant réservés.

"On en a marre parce que des automobilistes se garent à la place des transports scolaires, alors que ce parking est pour nous" explique une jeune élève. Autour d'elle, d'autres manifestants partagent la même exaspération.

Guerre de stationnement 

"École en colère, touche pas à notre parking" pouvait-on lire sur des banderoles ce jeudi matin, devant les écoles maternelle et primaire qui avoisinent le wharf du Vallon-Dore. Juste avant le début des cours, des parents d’élèves, des écoliers et des transporteurs se sont rassemblés pour mener une action symbolique. Objectif : attirer l'attention sur le manque de places de stationnement, occupées par des voitures d'usagers des navettes maritimes. Une partie de ces places est pourtant censée être réservée au dépot et au ramassage scolaire. 

C'est le ras-le-bol! Ce parking est réservé à l'école les Dauphins mais les gens ne le respecte pas!

Un parent d'élève.

Le parking du warf du Vallon-Dore, ce jeudi 16 septembre.

Problèmes de sécurité 

Autre source de mécontentement, les difficultés d’accès au parking qui posent des problèmes de sécurité des enfants. "Des parents sont obligés de se garer au bord de la route avant de traverser avec leurs enfants [pour rejoindre l'école]. Je touche du bois, pour l'instant il n'y a pas eu d'accident mais nous avons peur de ça" s'inquiète une maman.

On n'a pas de place pour se garer donc faut trouver une feinte. On se gare n'importe où. Quitte à ce que ce soit dangereux pour les enfants.

Un parent d'élève.

Contexte déjà tendu 

Un problème supplémentaire qui intervient dans un contexte déjà tendu au Mont-Dore. Car depuis le déclenchement des émeutes, et dans l'attente d'un retour à la sécurisation de la route provinciale qui traverse la tribu de Saint-Louis, des milliers d'habitants de la commune se retrouvent isolés du reste du pays. Seul le dispositif de navettes maritimes permet à la population de rejoindre la capitale. Des déplacements dans des conditions souvent difficiles et qui obligent les usagers à laisser leur véhicule à proximité de l'embarcadère. À ce jour, aucune solution alternative n'a été trouvée.