Les petits de Saint-Louis rendent leur visite à ceux du Vallon-Dore

Suite de l’échange initié depuis quelques mois entre la petite école catholique de la mission et la maternelle Les Dauphins. Cette fois, ce sont les enfants de Saint-Louis qui sont venus au Vallon-Dore pour poursuivre cette célébration du vivre-ensemble.
C’est la rencontre de deux écoles, un mélange des cultures. 
Depuis plusieurs mois, les enfants de l’école catholique de la tribu de Saint-Louis et les maternelles Les Dauphins au Vallon-Dore s’échangent des correspondances. 
Ils se sont rencontrés une première fois, à la tribu. C’est maintenant au tour des quarante enfants des montagnes de Saint-Louis d’être reçus dans cette école du bord de mer. Un moment de partage précieux pour la construction du vivre-ensemble. 

« C’est le moment de se connaître »

« Comme il y a toutes sortes d’ethnies, c’est pour faire les échanges, pour mieux se connaître. Pourquoi aller correspondre avec des enfants d’un autre pays alors qu’il y a encore chez nous des enfants qui ne se connaissent pas. C’est le moment de se connaître » explique Dorine Gnibekan, parent d’élève de l’école maternelle de Saint-Louis
Danses mélanésiennes, chants traditionnels en Nengone : la centaine d’élèves de l’école maternelle Les Dauphins a mis du cœur à l’ouvrage pour recevoir leurs camarades.
Le pilou des enfants des Dauphins
 

Vivre la culture en contexte

C’est là tout le fondement du projet culturel porté par l’école du Vallon-Dore : établir une forte cohésion entre les enfants, leurs parents et les communautés éducatives.
« C’est très important dans la mesure où la culture kanak et les autres cultures d’une manière générale doivent se vivre en contexte. C’est très difficile de faire passer à travers des livres dans une classe toute la dimension, toute la richesse de ces rencontres, de cette communauté, toute cette force. Il faut la vivre en contexte » explique Manuela Quirici, directrice de l’école maternelle Les Dauphins. 
Les enfants de Saint-Louis accueillis au Vallon-Dore
 

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Au-delà des objectifs pédagogiques, les deux écoles veulent prouver que les établissements scolaires sont aussi des lieux de rencontres et de partage.
« Je trouve çà important parce qu’en fait tous les enfants ici n’ont pas l’occasion d’aller en tribu, de voir tous les milieux, donc je trouve çà bien de partager, de voir d’autres choses, et du coup j’ai voulu y participer » souligne Heidi Redon, parent d’élève de l’école maternelle Les Dauphins. « Je suis pour le partage, il y a plein d’autres façons de penser, de voir, de danser, d’écouter de la musique… Il y a plein d’autres choses que nous, il faut voir d’autres choses ».
Ces rencontres prometteuses pourraient bien se poursuivent jusqu’à la fin de l’année. Les deux écoles ont en projet d’aller à la rencontre des enfants de Yaté et de l’île Ouen. 
Le reportage de Lizzie Carboni et José Solia. 
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