Célébré depuis 1953, année du centenaire de la prise de possession de la Nouvelle-Calédonie par la France, le 24 septembre est devenu jour de Fête de la citoyenneté en 2004. Une initiative de Déwé Gorodey, alors membre du gouvernement, pour tenter de réunir autour d'une date qui divise.
Dans ce même esprit, pour la seconde fois, un festival intitulé Caledonia est organisé au centre culturel Tjibaou pour marquer ce moment. Les animations ont débuté ce vendredi 22 septembre et se poursuivent jusqu'au dimanche 24, à 17 heures. Au programme, de la danse, de la musique, des ateliers, des visites guidées, des lectures, des échanges...
C’est cette diversité culturelle qui nous réunit aujourd'hui et c’est ça qui est beau.
John-Rock Tindao, président du conseil de l'aire Drubea-Kapumë
Près de 200 artistes sont invités à participer à cet évènement, qui se veut fédérateur. C'était l'esprit de la grande coutume d'ouverture, ce vendredi. Les membres de chaque communauté étaient invités à y contribuer. L’association des Arabes et amis des Arabes de Nouvelle-Calédonie a choisi de déposer le livre Caledun. “Parce que c’est notre histoire", souligne Yaël Boufenèche, son président. "Le festival Calédonia, c’est l'occasion donnée à toutes les communautés de se faire connaître.”
“Elles sont arrivées ces communautés, elles prennent part, elles s’imprègnent de ce geste qui est le protocole d’accueil”, décrit Yvette Danguigny, présidente de l’association La natte kanak, lien de destins croisés.
Des échanges programmés tout le week-end place du Mwa Kââ
En parallèle, un évènement plus politique a lieu sur la place du Mwa Kââ, à Moselle. Le Mwa Kââ, ou "maison de l'humanité", y est symbolisé par un poteau sculpté de douze mètres. C'est là qu'un comité, créé à l'occasion du 150e anniversaire de la prise de possession de la Nouvelle-Calédonie par la France, appelle la population, "toutes communautés confondues", à se réunir pour commémorer cette date, considérée comme un jour de deuil. "Le thème, cette année, c’est l’ouverture, la création de passerelles entre les différentes communautés", explique Sylvestre Newedou, président du comité 150 ans après.
Des échanges sont prévus samedi et dimanche, dans un contexte politique tendu, souligne Yvon Kona, porte-parole du sénat coutumier.