Accompagnement des aidants, réflexion sur un statut, rendez-vous : Nathalie Brinon, auxiliaire de vie au CCAS de Nouméa, invitée de la matinale

Conférence dédiée aux aidants à Nouméa, image d'illustration.
Au lendemain d’un "rendez-vous des aidants" comme il s’en fait chaque mois à Nouméa, Nathalie Brinon était l’invitée de la matinale, ce mardi 19 juillet. Auxiliaire de vie au Centre communal d'action sociale, elle a abordé le vécu et les difficultés de ces proches qui s’occupent au quotidien d’un parent, enfant ou conjoint vieillissant, handicapé ou encore malade.

De l’information, des conseils, du soutien, un contact avec des professionnels, des échanges avec d’autres habitants affrontant le même vécu… Voilà ce que viennent chercher les participants aux rendez-vous des aidants tels que celui organisé ce lundi 18 juillet, à Nouméa. Le fruit, mensuel, d’un partenariat entre le Centre communal d’action sociale et le Lions club Nouméa doyen. Le dernier avait pour thème : "Fin de vie, comment trouver les mots ?"

Environ 17 500

Une enquête a permis de mettre en évidence environ 17 500 aidants potentiels dans la capitale. Un aidant, c’est le nom donné à une personne qui prend soin, qui est solidaire, d’un proche vieillissant, handicapé ou malade. Sa vie est rythmée par les besoins de l'aidé alors qu'elle ou il n'est souvent pas préparé à un tel rôle.

Savoir qu'on n'est pas seuls

Une situation sans statut à ce jour, il reste à l’étude. En attendant, "savoir qu’ils ne sont pas tout seuls, est important pour eux", souligne Nathalie Brinon, auxiliaire de vie au CCAS de Nouméa. "Ils sont souvent très fatigués, ce sont des personnes qui bien souvent courent dans tous les sens. C’est important de penser à eux, on est là pour le leur rappeler, et qu’ils peuvent avoir du soutien par différents moyens."

Solitude et sentiment de culpabilité

D'où les différentes rencontres organisées, lesquelles s’appuient par ailleurs sur un "guide des aidants". Le CCAS propose ainsi un café des aidants chaque lundi après-midi, à la Maison de la famille, sur inscription. Sans oublier des conférences plusieurs fois par an sur des problématiques choisies en fonction des demandes. "On reçoit des [gens] qui s’occupent au quotidien d’un parent, d’un enfant, d’un conjoint. Ils ont besoin d’un espace pour être reçus, pour être écoutés, pour simplement parler. Qu’ils soient entourés." Car le sentiment de solitude et la culpabilité planent au-dessus de ces proches dévoués. Des ateliers d’accompagnement, gratuits, sont en passe de s’ajouter à cette liste d’outils. 

Un entretien avec Cédrick Wakahugnème à retrouver ici.