Au lendemain de la tragique attaque d’un enfant par un requin à Nouméa, les scientifiques ont étudié la carcasse du squale euthanasié. Les autorités rappellent également les règles de sécurité de la baignade.
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Alors que la jeune victime est toujours hospitalisée au Médipôle dans un état très grave, la carcasse du requin bouledogue responsable de l’attaque de ce samedi en baie de l’Orphelinat a été analysée ce dimanche matin à l’Aquarium des lagons. L’animal a été capturé et euthanasié ce samedi soir, sur décision commune de l’Etat, de la Province Sud et de la Ville de Nouméa.
« On m’a demandé de venir pour prendre toutes les mesures et les informations nécessaires sur le requin qui a été capturé suite à l’attaque, en vue d’une éventuelle comparaison avec les blessures de la victime pour être bien sûr que c’est lui » explique Philippe Tirard, auteur du livre « requins du Caillou ».
« Il faut savoir que le Grande rade, la Petite rade, la baie de la Moselle, la baie de l’Orphelinat, jusqu’à Chaleix, c’est infesté de requins bouledogues, depuis très longtemps. Et comme ils sont protégés, ils ne sont pas pêchés, et ils prolifèrent. » explique Philippe Tirard. « Au début, ils avaient l’air de se cantonner vers la Grande rade, autour des bateaux de Nouville où des pêcheurs leur donnaient à manger. Comme çà a été interdit, maintenant, est-ce qu’ils vont se nourrir ailleurs ? A mon avis, il faut éviter la baignade dans toute cette zone, de Chaleix à la Grande rade ».
« Sur Nouméa, on a depuis 2018 deux arrêtés qui règlement la baignade. Un premier qui réglemente le « shark feeding » sur toute la bande littorale de la commune de Nouméa, et un second qui interdit la baignade sur toute la zone de Nouville, suite à un premier accident d’attaque de requin à Nouville l’année dernière. Ensuite, on a une interdiction générale de baignade dans les ports » confirme Romain Paireau, secrétaire général de la ville de Nouméa. « Le premier conseil de vigilance, sans tomber ni dans la panique, ni dans la psychose, c’est de respecter strictement les zones d’interdiction de baignade ».
Vigilance aussi pour les signalisations sur les plages. Le drapeau jaune, synonyme de baignade dangereuse mais surveillée, flottait au-dessus de la baie des Citrons. En revanche, aucun avertissement particulier ce dimanche du côté de l’Anse Vata.
Le reportage de Vincent Le Falher, Carawiane Carawiane et Patrick Nicar
« On m’a demandé de venir pour prendre toutes les mesures et les informations nécessaires sur le requin qui a été capturé suite à l’attaque, en vue d’une éventuelle comparaison avec les blessures de la victime pour être bien sûr que c’est lui » explique Philippe Tirard, auteur du livre « requins du Caillou ».
Des bouledogues de la Grande Rade à Chaleix
Pour ce scientifique spécialiste des requins, la présence de bouledogues dans les marinas de Nouméa n’a rien de surprenant.« Il faut savoir que le Grande rade, la Petite rade, la baie de la Moselle, la baie de l’Orphelinat, jusqu’à Chaleix, c’est infesté de requins bouledogues, depuis très longtemps. Et comme ils sont protégés, ils ne sont pas pêchés, et ils prolifèrent. » explique Philippe Tirard. « Au début, ils avaient l’air de se cantonner vers la Grande rade, autour des bateaux de Nouville où des pêcheurs leur donnaient à manger. Comme çà a été interdit, maintenant, est-ce qu’ils vont se nourrir ailleurs ? A mon avis, il faut éviter la baignade dans toute cette zone, de Chaleix à la Grande rade ».
Le respect des zones d’interdiction de baignade
Quelques heures après l’attaque, la Ville de Nouméa a justement lancé par communiqué un appel à la vigilance, en demandant de respecter les zones d’interdiction de baignade – notamment dans les ports et les marinas« Sur Nouméa, on a depuis 2018 deux arrêtés qui règlement la baignade. Un premier qui réglemente le « shark feeding » sur toute la bande littorale de la commune de Nouméa, et un second qui interdit la baignade sur toute la zone de Nouville, suite à un premier accident d’attaque de requin à Nouville l’année dernière. Ensuite, on a une interdiction générale de baignade dans les ports » confirme Romain Paireau, secrétaire général de la ville de Nouméa. « Le premier conseil de vigilance, sans tomber ni dans la panique, ni dans la psychose, c’est de respecter strictement les zones d’interdiction de baignade ».
Vigilance aussi pour les signalisations sur les plages. Le drapeau jaune, synonyme de baignade dangereuse mais surveillée, flottait au-dessus de la baie des Citrons. En revanche, aucun avertissement particulier ce dimanche du côté de l’Anse Vata.
Le reportage de Vincent Le Falher, Carawiane Carawiane et Patrick Nicar