"Il faut une aide financière importante et rapide pour permettre à la Nouvelle-Calédonie de faire face aux destructions massives d'emplois, aux problématiques sanitaires, sécuritaires, etc.", a lancé ce lundi 18 novembre sur France Inter, Yaël Braun-Pivet, la présidente de l'Assemblée nationale et éphémère ministre des Outre-mer. Elle rentre d'un déplacement dans l'archipel avec son homologue du Sénat, Gérard Larcher, six mois après le début des émeutes qui ont fait 13 morts et des milliards d'euros de dégâts matériels. "Il faut qu'on les aide tout de suite", a-t-elle insisté.
Au-delà de cette aide d'urgence, les Calédoniens "ont besoin d'un retour de la confiance et pour cela, ils ont besoin de perspectives et de stabilité politique", a poursuivi Yaël Braun-Pivet en précisant que "c'était principalement l'enjeu" de la mission de concertation menée avec Gérard Larcher. Leur objectif était de "remettre tout le monde autour de la table pour rouvrir le dialogue". Lors d'un entretien d'une demi-heure accordé mardi soir à Nouvelle-Calédonie La 1ere, Caledonia et RRB, les présidents des deux chambres du Parlement ont plaidé pour une "souveraineté partagée" dans la République.
850 millions d'euros d'aide d'urgence
Tous deux soutiennent les amendements au projet de loi de finances 2025 portés par "les Calédoniens eux-mêmes, ensemble, tous partis confondus et qui seront examinés au Sénat, a salué Yaël Braun-Pivet. Une aide d'urgence de l'ordre de 850 millions d'euros. C'est fondamental".
La présidente de l'Assemblée nationale admet que "des débats au Parlement ont fait partie des raisons pour lesquelles ça a explosé" en Nouvelle-Calédonie et qu'il "ne faut pas nier cette part de responsabilité". Plus globalement, en plein mouvement contre la vie chère, Yaël Braun-Pivet trouve "dommage qu'on ne traite pas les Outre-mer à leur juste place" et appelle à "avoir une vraie vision pour les Outre-mer".