Attaque de requin mortelle à Nouméa : des restes humains retrouvés dans l’abdomen d’un requin-bouledogue

Un bouledogue capturé après l'attaque mortelle de requin à Nouméa, début 2023.
Deux jours après le décès d’un Australien attaqué par un squale à la plage du Château Royal, un requin-bouledogue a été capturé. Deux mains entières se trouvaient dans son abdomen.

À la suite de l’attaque de requin qui a causé la mort d’un touriste australien dimanche 19 février 2023 à la plage du Chateau Royal, un requin-bouledogue de 2,90 mètres a été capturé le 21 février vers 16 heures. C'est ce qu'a indiqué ce mercredi Yves Dupas, le procureur de la République, dans un communiqué.

Lors de la nécropsie, “deux mains complètes, droite et gauche”, et “un morceau de maillot de bain semblant correspondre au corps de la victime” ont été découverts dans l’abdomen de l’animal. Des investigations médico-légales auront lieu ce jeudi.

L’hypothèse des experts en squales selon laquelle l’agression est imputable à un requin-tigre, au vu de la forme de la plaie majeure à la cuisse, n’est ni infirmée, ni confirmée à ce stade”.

Deux requins-tigres capturés

Deux autres requins-tigres ont été capturés ce mercredi et été nécropsiés, sans résultat.

Le procureur indique également que “le parquet a été avisé de la diffusion de plusieurs clichés photographiques représentant la victime lors de sa prise en charge par les secours, ainsi que lors de la nécropsie pratiquée sur le requin-bouledogue”.

Des images jugées “particulièrement choquantes”. Selon Yves Dupas, leur diffusion est “totalement intolérable au regard du respect dû aux proches de la victime comme des nécessités de préserver le secret de l’enquête en recherche des causes de la mort.”

Violation du secret professionnel et atteinte à l'intimité de la vie privée 

Une enquête a été ouverte mercredi, et confiée au service territorial de police judiciaire de la direction de la police nationale, des chefs de violation du secret professionnel et d’atteinte à l’intimité de la vie privée.

De multiples investigations sont menées par l’unité cybercriminalité pour identifier les auteurs de la diffusion de ces images ainsi que les receleurs.

“Les délits de violation du secret professionnel et d’atteinte à l’intimité de la vie privée sont punis de la peine de 12 mois d’emprisonnement ainsi qu’une lourde amende (45000€ et 15 000 €)”, rappelle le procureur.