Cinquante kermesses à Ma Maison et le public répond toujours présent

Les organisateurs attendaient au moins deux mille personnes.
On y va par tradition, par solidarité, en quête de bonnes affaires ou pour une sortie dominicale : la kermesse de Ma Maison existe depuis un demi-siècle et cette année encore, la foule a rejoint l'institution pour personnes âgées gérée à Nouméa par les Petites sœurs des pauvres. 
C’est au fil des danses vietnamiennes, tahitiennes ou encore wallisiennes qu’a été célébrée ce dimanche la cinquantième kermesse de Ma Maison. Un programme éclectique, à l’image des neuf religieuses, d’origines différentes, qui chapeautent cette structure d’accueil pour personnes âgées. 
 

Les gens sont ravis de venir faire une bonne action et prendre en même temps de splantes pour leur jardin, qui fleurissent et qu'ils nous ramènent la fois d'après en faisant des boutures. 
- Eve Terrier, bénévole à Ma Maison depuis quinze ans

 
 

Fonds reversés 

Des plantes, de la brocante, des livres d’occasion, des jouets, de la restauration… 150 bénévoles se sont mobilisés, offrant aux Calédoniens l’occasion de participer eux aussi à la bonne cause : les fonds récoltés grâce à ces ventes sont reversés aux Petites sœurs des pauvres.
 

Il y a de moins en moins de donateurs publics. Il faut compter sur chacun, sur tous ceux qui sont là, et qui vont dépenser. 
- Une personne venue à la kermesse

 
 

Ehpad et foyer logement

Les bâtiments qui surplombent le Faubourg-Blanchot depuis près de cent-vingt ans accueillent en ce moment 73 résidents en tant qu’Ehpad - Etablissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes. Une douzaine autres personnes sont accueillies en foyer logement. A l’image d’Huguette Sevilla, résidente de Ma maison depuis huit ans.
Son témoignage au micro d'Alix Madec :

Parole de résidente de Ma Maison

 

Je n’ai qu’une petite pension de mon mari. Si je n’étais pas là, je n’aurais pas les moyens de me payer [une maison de retraite] parce que mes enfants, j’en ai un qui est handicapé, l’autre qui est décédé.  
- Huguette Sevilla, résidente de Ma Maison

 
 

Partage et coup de pouce

Cette kermesse toujours très fréquentée représente une journée de partage et d’échange, mais aussi un coup de pouce financier non négligeable, développe sœur Malia Kapeliele, membre de Ma Maison. 
 

Nous accueillons les personnes âgées qui ont de faibles ressources et pour faire tourner une grande maison, on a besoin d’argent. On a aussi des travaux en ce moment, qui coûtent quand même 38 millions, pour les revêtements de sol. C’est pour ça qu’on entretient cette kermesse, pour nous aider aussi, quelque part. 
- Sœur Malia Kapeliele

 
 

Millions de francs

En moyenne, l’événement permet de récolter neuf à dix millions de francs, nécessaires au fonctionnement de cette institution. Infirmiers, aides-soignants et religieuses, au total, ils sont une quarantaine à accompagner les personnes âgées dans leur vie au quotidien.
 

Ça fait voir à tout le monde comme c'est, comment on vit. 
- Lucette Devillers, 92 ans, résidente de Ma Maison


​​​​​​Le reportage de Natacha Lassauce-Cognard et Laura Schintu : 
©nouvellecaledonie