Jeune surveillant agressé au Camp-Est : le procès a été renvoyé au mois d'avril

Au palais de justice de Nouméa.
Beaucoup de monde, ce vendredi, dans la salle du tribunal correctionnel de Nouméa. Des dizaines d’agents de l’administration pénitentiaire sont venus soutenir leur collègue violemment agressé le lundi 6 mars. Quatre détenus ont été présentés au tribunal, mais l’affaire a finalement été renvoyée.

Reporté. L’un des accusés est un majeur protégé. C’est-à-dire qu’il est placé sous curatelle renforcée, car il n’est pas apte à défendre lui-même ses intérêts. La loi prévoit dans ce cas une expertise psychiatrique obligatoire pour toute nouvelle procédure judiciaire. L’affaire a donc été renvoyée au mardi 11 avril. Mais l’audience de ce vendredi, au tribunal correctionnel, a déjà permis d’en savoir plus sur le profil des accusés. Lesquels doivent être jugés pour violences en réunion sur un jeune surveillant stagiaire, qui a notamment eu le nez cassé au cours de l’agression.

Récidivistes

Il s’agit de quatre hommes jeunes, âgés de 21 à 27 ans, mais déjà multi-condamnés : 22 mentions au casier judiciaire pour l’un, 24 pour un autre et tous, à l’exception de l’un d’entre eux, sont en état de récidive. Ils ont déjà été condamnés pour des violences en réunion, notamment sur des personnes dépositaires de l’ordre public. 

"En tant que syndicat, on dénonce cette montée de violence"

De quoi inquiéter les gardiens de prison venus soutenir leur collègue. Les syndicats ont fait leur compte : depuis le début de l’année, une vingtaine d’agression ont eu lieu au Camp-Est. Vendredi 10 mars, un détenu a d’ailleurs été condamné à quatre ans de prison ferme pour une affaire similaire. "La semaine dernière, on a eu la réponse pénale qu'on attendait, commente Sébastien Tui, secrétaire général du Soenc section pénitentiaire. "On espère que pour le deuxième collègue agressé, la justice prendra cette même voie."