L'exposition sur Jean-Marie Tjibaou revisitée, au centre culturel qui porte son nom à Nouméa

Des groupes de musique, des ateliers artistiques pour les enfants, des expositions, des visites guidées, et des démonstrations de savoir-faire culturel : c'est le large choix de spectacles que pouvait découvrir le public samedi au centre culturel Tjibaou. 1 700 personnes ont fait le déplacement, pour une programmation qui a fait la part belle aux artistes qui participeront au prochain festival des arts du Pacifique à Hawaï.

Certains d'entre eux se sont attardés dans la salle de l’exposition "Jean-Marie Tjibaou Motip Vhalik : une parole vivante", qui a été revue, avec quelques nouveautés, et notamment des objets personnels de cette figure historique de la Nouvelle-Calédonie. "Ce sont des objets que l'on n'avait pas encore vus, qui remontent parfois à Mélanésia 2000, donc qui vont avoir bientôt 50 ans. S'ils n'ont pas forcément une valeur monétaire très forte, ils ont une valeur symbolique énorme. C'est grâce à la famille Tjibaou qu'on peut les présenter", remercie Guillaume Soulard, le directeur artistique du centre culturel Tjibaou.

"Se raccrocher à notre histoire"

Une exposition qui retrace la vie du leader indépendantiste depuis son noviciat, jusqu'à son engagement politique et ses convictions. Un documentaire est projeté, qui revient sur le parcours du natif de Hienghène. Juliette Collet a 21 ans, et Jean-Marie Tjibaou est un homme qui l'inspire dans ses choix, aujourd'hui. "Je suis allée en France faire mes études, et je suis contente de revenir pour travailler pour la Nouvelle-Calédonie. De ramener le savoir ici. J'ai envie de promouvoir notre culture kanak, d'amener aussi les Kanak dans les postes d'en haut ! On est fiers, on veut participer, ça ne veut pas dire qu'on veut chasser les autres, mais qu'on veut tous travailler ensemble, dans la paix".

Autre nouveauté de l'exposition : un original de l'accord de Matignon avec les signatures des négociateurs. Jean-Marie Tjibaou, une personnalité politique dont la vie fait partie intégrante de l'histoire calédonienne. "Ça nous permet de se raccrocher à notre histoire, car ce sont des choses que l'on n'a pas l'habitude de voir, pour Denise Estieux, une visiteuse. C'est intéressant de venir et de s'approprier tout ce qui fait partie de nous. Ces objets racontent une petite part de sa vie".