L'USTKE, dans sa quarantième année, renoue avec son défilé du 1er-Mai

Après une année sans défilé, l'USTKE a renoué avec sa marche du 1er-Mai.

Il n'a pas pu être organisé en 2020 mais cette année, retour du défilé organisé par l’USTKE pour le 1er-Mai en Nouvelle-Calédonie. Alors que le syndicat aura quarante ans en décembre, quelques centaines de militants ont marché à travers Nouméa afin de commémorer la Fête des travailleurs. 

Le défilé de l'USTKE à Nouméa pour marquer le 1er-Mai a cette année une connotation particulière. Déjà parce qu'il n'a pas pu avoir lieu en 2020, crise sanitaire oblige, pour la seconde fois seulement dans l'existence de l'organisation. Ensuite, parce que l'Union syndicale des travailleurs kanak et des exploités a été créée le 5 décembre 1981, à l'aube des Evénements, et célèbrera donc en 2021 ses quatre décennies, forte de ses onze fédérations et environ trois mille adhérents.

 

Congrès en fin d'année

La marche lançait les festivités liées à cet anniversaire, jusqu'à son congrès qui aura lieu les 3, 4 et 5 décembre, à Nouméa. Partis du siège de la Deuxième Vallée-du-Tir en milieu de matinée, environ 300 militants et sympathisants ont battu le pavé, selon la police. A grand renfort de sono et de slogans dénonçant les inégalités et l'injustice sociale.

 

"Un pèlerinage"

"C'est un pèlerinage, pour nous, au niveau du 1er Mai, de venir faire ce pour quoi nous sommes là", résume un participant, "parce que nous avons le devoir de dénoncer." Dans le cortège, des anciens présents aux toutes premières heures de l'USTKE, entité voulant porter la voix des travailleurs kanak dans le pays. Egalement des jeunes, venus en famille, et qui font leurs premiers pas dans l'univers syndical.

 

D'autres méthodes, un même cadre

Tous le concèdent : en quarante ans, les méthodes ont un peu changé. Les bâches bleues, les blocages voire les affrontements physiques ne sont plus une arme systématique. Le dialogue social a quelque peu évolué. Et puis la pandémie de Covid-19 est passée par là, fragilisant un peu plus l'économie calédonienne. Pour autant, le cadre se veut le même : l'emploi local reste le cheval de bataille de la centrale syndicale, ainsi que l'accession du pays à la pleine souveraineté. A noter l'absence à ce défilé de Louis Kotra Uregei, pour raisons de santé, a-t-il été expliqué.

Le reportage de Coralie Cochin :

L'USTKE défile pour le 1er-Mai

 

Le reportage de Sheïma Riahi et Philippe Kuntzmann :


Au soir du 1er mai, le président de l'USTKE, André Forest, était l'invité du JT. Son entretien avec Yvan Avril :