La station-service incendiée de Port Plaisance se relève doucement

Les huit employés et le gérant de la station-service de Port Plaisance nettoient et tentent de réhabiliter leur outil de travail, après l'incendie volontaire qui a eu lieu dans la nuit du 1 au 2 février 2022.
Quatre jours après l’incendie volontaire qui a détruit une partie de la station-service de Port Plaisance, le gérant et les 8 employés s’attèlent à nettoyer l’établissement. Ils espèrent pouvoir rouvrir de manière dégradée dès lundi prochain, si les travaux le permettent.

Balais et produits d’entretien à la main, les huit employés de la station-service de Port Plaisance ne ménagent pas leurs efforts pour tenter de remettre en état leur outil de travail. Dans la nuit de mardi à mercredi, un homme de 43 ans, sans domicile fixe, a mis le feu à une poubelle adossée à la station. " Je suis arrivé sur les lieux un peu après minuit, j'ai vu les pompiers... je ne me suis pas rendu compte tout de suite, la scène m'a un peu surpris" se souvient Mickaël, l'un des employés de l’établissement.

J'espère que ça va vitre rentrer dans l'ordre, on a besoin de travailler.

Mickaël, employé de la station-service

15 à 20 millions de dégâts

Le local administratif et le bureau, situés à l’arrière de la station ont été détruits jusqu’à la toiture. Même chose pour le système informatique du réseau. Le gérant de l’établissement depuis 33 ans, Michel Fondère, a réussi à sauver in extrémis l’unité centrale alors qu’elle commençait à fondre.

"C'est toujours traumatisant de perdre notre outil de travail. On va tout faire pour le remettre en fonction, on va tirer les enseignements de ce qui nous est arrivé. On va améliorer les barrières anti-feux, notamment sur la partie extérieure et augmenter la surveillance" détaille le gérant.

Des dégâts pour l’heure estimés entre 15 et 20 millions de francs CFP selon le gérant. De son côté l’auteur présumé des faits, qui a reconnu avoir mis feu à la poubelle, a été placé en détention provisoire. Il devra répondre de ses actes devant le tribunal correctionnel de Nouméa le 25 mars prochain.

Le reportage d'Alix Madec