Le 8-Mai célébré à Nouméa aux couleurs d'un nouveau drapeau

Il y a soixante-quinze ans, l’Allemagne nazie capitulait face aux forces alliées. Un 8 mai 1945 vécu par les Calédoniens qui avaient rapidement suivi le général de Gaulle et la France libre. La cérémonie nouméenne a permis de découvrir l'étendard marqué de la médaille de la Résistance. 
Il symbolise l’engagement de la Nouvelle-Calédonie aux côtés de la France durant la Seconde guerre mondiale. Le drapeau dévoilé ce vendredi matin place Bir-Hakeim porte en son centre la médaille de la Résistance voulue par le général de Gaulle. 
 

Médaille décernée en 1946

Il y a eu la croix de la Libération, qui a été attribuée au Bataillon du Pacifique. Le récit d'Erik Dufour :
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Et il y a eu cette médaille de la Résistance française décernée à dix-sept villes métropolitaines, ainsi qu’à la Nouvelle-Calédonie. Ce fut par décret du 24 avril 1946, «pour son dévouement et son rôle actif dans la guerre du Pacifique». La médaille elle-même a physiquement été remise en 1993. 
 
Le dépôt de gerbes du 8 mai 2020, place Bir-Hakeim.
 

En passant par l'Ain

En 2018, Sonia Lagarde participait aux cérémonies dans le département de l’Ain. La maire de Nouméa était accompagnée de Jean-Michel Porcheron, fils du volontaire Willi Porcheron (dont les faits de guerre sont relatés ici). Il a sollicité le gouvernement quant à un drapeau propre à la Nouvelle-Calédonie. Et voilà : l’étendard qui rappelle la distinction a été déployé pour la première fois ce 8 mai 2020.
 

Il a été embarqué avant le confinement. C’est pour ça qu’il est arrivé vendredi [dernier]. Il a été monté le week-end et il est là aujourd’hui. Il sera aussi là le 18 juin. C’est vraiment le drapeau de la Seconde guerre mondiale.
- Jean-Michel Porcheron, fils de volontaire et porte-drapeau

 
 

Symbolique

A Nouméa, au Mont-Dore, à Dumbéa, Païta ou La Foa : les autorités civiles et militaires ont une nouvelle fois commémoré la fin, en Europe, de la guerre mondiale considérée comme la plus cruelle. Cinq années de nazisme, d’horreur et de douleur, avant la capitulation allemande. Si l’on célèbre la victoire, c’est surtout la paix qu’elle a générée dont il faut se féliciter. 

Un reportage d’Erik Dufour et Nicolas Fasquel : 
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L'invité du JT

De ce côté-ci de la planète, c'est le 2 septembre 1945 que la capitulation du Japon fut signée, deux semaines après le largage des bombes atomiques sur les villes d'Hiroshima et Nagasaki. L'historien Ismet Kurtovitch était l'invité du JT pour revenir plus longuement sur le sens du 8 mai 1945 en Nouvelle-Calédonie. 
Son entretien avec Yvan Avril : 
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